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United States : Black Americans left behind in AIDS battle

Si l’amérique noire était un pays, il serait au 16ème rang mondial de l’épidémie


Mexico City, 6 August 2008 (Plusnews)

If black America were a country, it would rank 16th in the world in terms of the number of people living with HIV, yet activists say black Americans lack many of the HIV services their government has provided to other nations through the President’s Emergency Plan for AIDS Relief (PEPFAR  ).

A recent analysis by the US Centres for Disease Control revealed that there were about 56,300 new HIV infections in the United States in 2006, about 40 percent higher than previous estimates. According to the report, black Americans accounted for 45 percent of new infections, despite the fact that they make up just 13 percent of the population.

"Enough talk already ; it is time for action. We need a clear, aggressive plan to provide HIV education, prevention and treatment to all who need it," Phill Wilson, chief executive officer of the Black AIDS Institute, told a press conference at the International AIDS Conference in Mexico City on Monday.

"This National AIDS Strategy would incorporate many of the same approaches the US recommends for other countries with serious HIV epidemics : we need to set ambitious HIV reduction goals, support efforts to get our people tested, and the government needs to spend at least US$1.3 billion annually to implement a comprehensive national prevention strategy," he said.

A new report by the Black AIDS Institute, Left Behind, which is critical of the government’s HIV/AIDS response, says 30,000 black Americans are infected with HIV every year, and AIDS is the leading cause of death among black women aged between 25 and 34.

"America’s opinion leaders, policy makers and news media have come to believe that the AIDS challenge is indeed ’elsewhere’ - that America’s AIDS problem has been solved due to a proliferating array of effective medication," the report commented.

Barbara Lee, a congresswoman from Oakland, California, noted that PEPFAR   has brought a sense of urgency to HIV programmes in other countries that is lacking in the US. "Where is our PEPFAR   ?" she asked.

Several speakers urged private foundations that donate time and money to the epidemic in Africa and other parts of the world to turn their attention homeward, and called on local community organisations to put HIV on their agendas.

Helene Gayle, CEO of the non-governmental organisation (NGO), Care USA, said the sexual experiences of black American women often mirrored those of women in less developed parts of the world. Black women in the US infected with HIV also tended to be diagnosed late, leading to higher mortality.

"Because of gender inequality, fear of violence and other physical and emotional abuse, black women often can’t insist on methods prescribed by prevention programmes, such as condom use or abstinence," she said. "Black women are 23 times more likely to be infected with HIV than their white counterparts."

Gayle said the US federal government’s approach to HIV prevention had been to target high-risk groups such as intravenous drug users, despite the fact that many HIV infections occurred outside such groups. She pointed to the need for more research into the sexual behaviour patterns that led to higher infection rates among blacks.

The speakers also highlighted the need to reach out to young black Americans with sex education and more information about HIV. According to the Left Behind report, blacks make up 70 percent of new HIV infections among teenagers.

"There is a low level of HIV literacy within the black community," said Sheryl Lee Ralph, a black American actress and AIDS activist. "Parents don’t talk to their children about HIV because they don’t know what to say, so children learn about sex from other children."

© IRIN. All rights reserved. HIV/AIDS news and analysis : http://www.plusnews.org


ETATS-UNIS : Les afro-américains, laissés pour compte dans la lutte contre le sida  

MEXICO, 14 août 2008 (PLUSNEWS) - Si l’Amérique noire était un pays, elle se situerait au 16e rang mondial en termes de nombre de personnes vivant avec le VIH   ; selon les activistes, pourtant, les afro-américains n’ont pas accès à bon nombre des services VIH   que leur gouvernement assure aux populations d’autres pays dans le cadre du PEPFAR  , le Plan d’urgence du président américain pour la lutte contre le sida  .

Selon une analyse publiée récemment par les Centres américains de contrôle des maladies, 56 300 nouveaux cas de transmission du VIH   ont été recensés aux Etats-Unis en 2006, soit environ 40 pour cent de plus que les estimations précédentes.

D’après le rapport, 45 pour cent des nouveaux cas d’infection concernaient des afro-américains, bien que ceux-ci ne représentent que 13 pour cent de la population.

« Assez parlé ! Il est temps d’agir. Nous avons besoin d’un plan clair et agressif pour permettre à tous ceux qui en ont besoin d’avoir accès à [des services de] sensibilisation, de prévention et de traitement du VIH   », a déclaré à la presse Phill Wilson, président-directeur général du Black AIDS Institute, au cours de la Conférence internationale sur le sida  , à Mexico, le 4 août.

« Cette stratégie nationale de lutte contre le sida   intègrerait bon nombre des approches recommandées par les Etats-Unis aux autres pays frappés par des épidémies de VIH   graves : nous devons nous fixer des objectifs ambitieux de réduction du VIH  , soutenir les efforts déployés en vue de soumettre nos populations à des tests de dépistage, et le gouvernement doit consacrer au moins 1,3 milliard de dollars par an à la mise en oeuvre d’une stratégie nationale de prévention globale », a-t-il ajouté.

Selon un rapport publié dernièrement par le Black AIDS Institute et intitulé Left Behind [Laissés pour compte], qui critique la stratégie de lutte contre le VIH  /SIDA   adoptée par le gouvernement, 30 000 afro-américains contractent le VIH   chaque année, et le sida   est la première cause de décès chez les femmes noires âgées de 25 à 34 ans.

« Les leaders d’opinion, les décideurs et les médias d’information d’Amérique en sont venus à croire que le défi du sida   se situait en fait "ailleurs", que le problème du sida   en Amérique avait été résolu grâce à une prolifération de médicaments efficaces », peut-on lire dans le rapport.

Barbara Lee, député d’Oakland, en Californie, a noté que le PEPFAR   avait fait naître un sentiment d’urgence à l’égard des programmes de lutte contre le VIH   mis en place dans les autres pays, un sentiment qui fait défaut aux Etats-Unis.

« Où est notre PEPFAR   à nous ? », a-t-elle demandé.

Plusieurs intervenants ont exhorté les fondations privées qui consacrent du temps et des fonds à l’épidémie en Afrique et dans d’autres régions du monde à s’intéresser à leur propre pays, et ont appelé les organisations communautaires locales à intégrer la lutte contre le VIH   à leurs programmes d’action.

Selon Helene Gayle, PDG de l’organisation non-gouvernementale (ONG) Care USA, les expériences sexuelles des afro-américaines sont souvent similaires à celles des femmes des pays moins développés.

Aux Etats-Unis, le VIH   fait souvent l’objet d’un diagnostic tardif chez les femmes noires, ce qui engendre un taux de mortalité plus élevé.

« En raison des inégalités entre les sexes et de la crainte des violences et autres maltraitances physiques et émotionnelles, les femmes noires ne peuvent souvent pas insister pour avoir recours aux méthodes prescrites par les programmes de prévention, telles que les préservatifs ou l’abstinence », a-t-elle expliqué.

Ainsi, « les femmes noires sont 23 fois plus exposées que leurs compatriotes blanches au risque de contracter le VIH   ».

Selon Mme Gayle, l’approche adoptée par le gouvernement fédéral des Etats-Unis en matière de prévention du VIH   consiste à cibler les groupes à risque, tels que les consommateurs de drogues injectables, bien que bon nombre de cas de transmission du VIH   ne concernent pas ces groupes.

Davantage de recherches doivent être menées pour déterminer les schémas de comportement sexuels qui expliquent le taux d’infection plus élevé observé chez les afro-américains, a-t-elle souligné.

Les intervenants ont également souligné qu’il était nécessaire de sensibiliser les jeunes afro-américains à la sexualité et de les informer davantage sur la question du VIH  .

Selon le rapport Left Behind, 70 pour cent des nouveaux cas de transmission du VIH   chez les adolescents concernent les noirs.

En effet, « les connaissances de la communauté noire en matière de VIH   sont limitées », selon Sheryl Lee Ralph, actrice afro-américaine et activiste de la lutte contre le sida  .

« Les parents ne parlent pas du sida   avec leurs enfants parce qu’ils ne savent pas quoi dire, alors les enfants s’informent sur la sexualité auprès d’autres enfants ».


Publié sur OSI Bouaké le samedi 9 août 2008

 

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