Accueil >>  Justice internationale

Laurent Gbagbo soupçonné de quatre chefs de crimes contre l’humanité


Libération - 30/11/11

L’ancien président ivoirien a été transféré et incarcéré cette nuit à la Cour pénale internationale de La Haye. Il ne sera « pas le dernier » à y rendre compte de ses actes, a prévenu l’institution.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, incarcéré dans la nuit de mardi à mercredi au centre de détention de la Cour pénale internationale (CPI  ) à La Haye est soupçonné de quatre chefs de crimes contre l’humanité, a annoncé mercredi la cour.

"Laurent Gbagbo aurait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l’humanité à raison de meurtres, de viols et d’autres violences sexuelles, d’actes de persécution et d’autres actes inhumains", a annoncé la CPI   dans un communiqué.

Gbagbo « pas le dernier » à être jugé

D’autres responsables ivoiriens devront rendre des comptes devant la justice internationale, comme le président déchu Laurent Ggagbo, a annoncé mercredi le procureur de la Cour pénale internationale (CPI  ) Luis Moreno-Ocampo.

"Justice sera faite pour les victimes ivoiriennes de crimes commis à grande échelle : M. Gbagbo est le premier à devoir rendre compte de ses actes. Il ne sera pas le dernier", a déclaré M. Moreno-Ocampo dans un communiqué.

Transferé dans la nuit

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI  ), a été incarcéré dans la nuit de mardi à mercredi au centre de détention de la Cour à La Haye. Il était arrivé à Rotterdam (ouest des Pays-Bas) peu avant 04H00 (03H00 GMT) à bord d’un avion affrété par les autorités ivoiriennes. Il a été ensuite conduit en mini-bus au centre de détention, selon l’agence de presse néerlandaise ANP.

M. Gbagbo, âgé de 66 ans, avait quitté mardi soir le nord de la Côte d’Ivoire où il était détenu depuis avril dans une résidence à Korhogo.

Il s’était vu notifier auparavant un mandat d’arrêt de la CPI  , délivré sous scellés par les juges de La Haye, près de huit mois après avoir plongé le pays dans une crise meurtrière.

Parallèlement à la justice ivoirienne, la Cour pénale internationale mène depuis octobre sa propre enquête sur des crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis pendant la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, dont sont accusés le camp Gbagbo et celui du nouveau président Alassane Ouattara.

(AFP)


VOIR EN LIGNE : Libération
Publié sur OSI Bouaké le mercredi 30 novembre 2011

 

DANS LA MEME RUBRIQUE