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Le sommet de Durban a "touché le fond", selon les Amis de la Terre



Libération - Paris - 12 Décembre 2011 - Les Amis de la Terre estiment que le sommet de Durban "touche le fond", avec un accord qui constitue "une ruse pour détourner l’attention du monde de l’échec des pays développés à respecter les engagements existants de réduire leurs émissions".

Les négociations marathon de Durban sur le climat ont débouché, dimanche à l’aube, sur une feuille de route vers un accord en 2015 englobant tous les pays pour lutter contre le réchauffement.

"A Durban, on s’est mis d’accord pour continuer à discuter en vue d’un accord, en 2015, qui devrait préfigurer un autre accord plus ferme, qui pourrait entrer en vigueur en 2020, si on est d’accord pour fixer des objectifs contraignants, sans savoir si ces objectifs auront un quelconque effet sur les climats : c’est ce qu’on appelle +une avancée considérable+", souligne l’ONG dans un communiqué.

"Tout autre accord qu’un accord juridiquement contraignant avec de fortes réductions des émissions pour les pays développés, dans une seconde phase d’engagements du Protocole de Kyoto, doit être appelé par son nom : ce sera un permis d’incinérer l’Afrique et ses peuples", affirme le Nigérian Nnimmo Bassey, président de la Fédération internationale des Amis de la Terre.

"Nous n’avons pas besoin d’un nouvel accord, il y en a un qui existe déjà", relève Martine Laplante, présidente des Amis de la Terre France. Pour elle, "un nouveau mandat sera une porte ouverte à la dérégulation en matière de climat, les pollueurs continueront à polluer, les spéculateurs tireront profit de la pollution et le reste du monde devra supporter le fardeau de la crise climatique".

En faisant entrer l’agriculture et les forêts "dans les mécanismes de la finance carbone", on les livre "à la spéculation aux dépens des humains les plus vulnérables et des climats", estime l’association.

"Les climats, c’est comme le Titanic", souligne Mithika Mwenda. "Avec le peu de ressources qu’elle a pour s’adapter, l’Afrique coulera en premier, comme les passagers de troisième classe. Mais à la fin, tout le monde coulera. Personne n’y échappera, nos sorts communs sont étroitement et intimement liés".


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Publié sur OSI Bouaké le mardi 13 décembre 2011

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