Accueil >>  VIH/Sida >>  Accès aux ARV et aux soins

Des parlementaires europeens se félicitent de la décision brésilienne d’émettre une licence obligatoire pour produire un ARV

Le groupe GUE/NGL salue la décision du Brésil permettant la production d’un médicament contre le sida


Mots-Clés / ARV / Brevet

De Francis Wurtz, Président du groupe GUE/NGL et Vittorio Agnoletto, rapporteur du groupe GUE/NGL pour l’accès aux médicaments

Bruxelles, 07/05/07

Le Gouvernement du président Luiz Ignacio Lula da Silva a décidé ce vendredi 4 mai, de rompre les négociations sur les droits de propriété intellectuelle réclamés par l’entreprise Merck Sharp et Dohme, - une des trois plus grandes multinationales pharmaceutiques du monde -, et de permettre la production et la commercialisation d’une version générique du médicament Efavirenz, essentiel pour la survie des 200.000 brésiliens et brésiliennes atteintes du SIDA   - dont 75.000 utilisent ce médicament.

Le groupe parlementaire de la Gauche Unitaire Européenne - Gauche Verte Nordique - GUE/NGL se réjouit de cette décision du président brésilien et de son ministre de la santé. En adoptant cette licence obligatoire, le gouvernement progressiste du Brésil montre qu’il donne la priorité à la santé publique de ses habitants par rapport aux droits exorbitants réclamés par les laboratoires pharmaceutiques qui profitent des dispositions de l’OMC pour réaliser des bénéfices éhontés.

Compte tenu du fait que plus de 20.000 personnes meurent chaque jour dans le monde à cause du sida  , de la malaria et de la tuberculose, il est urgent que d’autres gouvernements, en particulier de gouvernements de pays en développement, puissent, en suivant l’exemple du Brésil, se libérer de l’usage abusif et pervers des droits de propriété intellectuelle.

Le groupe GUE/NGL demande à la Commission et au Conseil des Ministres de l’Union européenne qu’ils expriment clairement leur appui à la décision du Brésil et qu’ils encouragent d’autres gouvernements à faire de même. Il rappelle qu’il a également demandé avec insistance que l’accord ADPIC de l’OMC soit amendé en profondeur, afin de faciliter l’accès effectif de tous les pays aux médicaments nécessaires pour combattre les épidémies et garantir la santé de leur population.


Publié sur OSI Bouaké le mercredi 9 mai 2007

 

DANS LA MEME RUBRIQUE