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Somalie : le président à peine élu sort indemne d’un attentat suicide


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OSI Bouaké - 15 septembre 2012 - SD -

Cette semaine, nous n’avons pas eu le temps d’annoncer l’élection de Hassan Cheikh Mohammoud à la présidence somalienne, qu’il échappait déjà à un attentat suicide. Séquence complète ci-dessous...


La Somalie a un nouveau président

Libération - 10 septembre 2012 à 20:31 -

Hassan Cheikh Mohammoud lors de son élection, à Mogadiscio le 10 septembre 2012. (Photo Omar Faruk. Reuters)

L’universitaire Hassan Cheikh Mohamoud, 56 ans, a créé la surprise lundi en étant élu président de Somalie au deuxième tour par les députés réunis à Mogadiscio, en recueillant la majorité absolue des suffrages, a constaté un journaliste de l’AFP, présent lors du décompte.

Hassan Cheikh Mohamoud, qui faisait pourtant figure d’outsider, a recueilli 190 voix contre 79 au chef de l’Etat sortant Sharif Cheikh Ahmed, donné favori du scrutin, selon un décompte effectué par l’AFP.

Cet universitaire sans appartenance politique marquée était arrivé deuxième du premier tour, qui réunissait 25 candidats, avec 60 voix contre 64 au président sortant. Sa victoire a été saluée par des tirs de joie dans la capitale Mogadiscio.

Hassan Cheikh Mohamoud issu du même clan des Hawiye que le président sortant, est lié au parti al-Islah, pendant somalien des Frères musulmans implanté de longue date dans le pays. Fondateur d’une université à Mogadiscio, il a travaillé au côté de plusieurs organisations internationales en Somalie.

Son élection parachève un long et complexe processus politique parrainé par l’ONU  , destiné à remplacer les différentes autorités de transition qui se sont succédées depuis 2000 par des institutions pérennes et à doter la Somalie d’un réel gouvernement central dont elle est privée depuis la chute du président Siad Barre en 1991, qui l’a plongée dans le chaos.

Quelque 270 députés somaliens - sur le total de 275 devant siéger à terme - s’étaient réunis lundi sous très haute sécurité à l’Ecole nationale de police pour élire le chef de l’Etat.

La victoire inattendue de Hassan Cheikh Mohamoud fait mentir les analystes qui craignaient que le processus reconduise au pouvoir les mêmes personnalités, dont le nom est parfois associé à des scandales de corruption, notamment de détournement d’aide humanitaire.

Un rapport récent de l’ONU   estimait que sous le mandat de Sharif Cheikh Ahmed, élu en 2009 après avoir rallié les institutions de transition qu’il combattait auparavant à la tête d’une rébellion islamique, « détournements de fonds systématiques, accaparement pur et simple de fonds et vols d’argent public sont devenus des systèmes de gouvernement ».

(AFP)


Le nouveau président somalien sort indemne d’un attentat

Libération - 12 septembre 2012

Les islamistes shebab ont revendiqué l’attaque, au cours de laquelle trois soldats ont trouvé la mort.

Le nouveau président somalien Hassan Cheikh Mohamoud est sorti indemne mercredi d’un attentat, revendiqué par les islamistes somaliens shebab, contre l’hôtel où il réside à Mogadiscio, selon le porte-parole de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom). « Il y a eu une explosion près de l’hôtel (...) Le président est indemne, tous ceux qui étaient à l’intérieur de l’hôtel sont indemnes », a déclaré le colonel Ali Houmed.

Trois soldats, un Ougandais et deux Somaliens, ont été tués dans l’attentat. L’attaque semble avoir été menée par trois kamikazes, selon un responsable interrogé sur place sous couvert d’anonymat. Des restes humains, qui seraient ceux des kamikazes présumés, jonchent les lieux de l’attentat.

Les insurgés shebab, qui combattent les autorités somaliennes, se sont dits « responsables de l’attaque contre le soi-disant président » par la voix de leur porte-parole, Ali Mohamoud Rage, joint par l’AFP. « De telles attaques continueront jusqu’à ce que la Somalie soit libérée », a menacé Ali Mohamoud Rage.

Selon un policier somalien, Ali Mohamed, deux explosions ont frappé le portail d’entrée de l’hôtel. « Il s’agit probablement d’explosions suicides », a-t-il expliqué, précisant que la police était à la recherche de possibles kamikazes dans la zone.

Selon une source au ministère kényan des Affaires étrangères, le président somalien rencontrait le chef de la diplomatie kényane Samson Ongeri au moment de l’explosion.

« Le ministre et les autres responsables kényans sont indemnes. Le président (somalien) et son équipe sont indemnes », a assuré ce responsable ayant requis l’anonymat.

(AFP)


Somalie : le président à peine élu sort indemne d’un attentat suicide

ODH Mauritanie - Mogadiscio (AFP) - 12.09.2012 - Par Ali MUSA ABDI

Moins de 48 heures après son élection, le nouveau président somalien Hassan Cheikh Mohamoud est sorti indemne mercredi d’un attentat suicide revendiqué par les islamistes shebab, qui a tué au moins trois soldats dans la capitale Mogadiscio.

"Deux kamikazes ont été abattus et ont explosé alors qu’ils tentaient de pénétrer dans l’hôtel où le président (somalien) réside depuis son élection lundi", a indiqué la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

"Un autre (kamikaze) a été intercepté et abattu alors qu’il tentait d’escalader les murs de la résidence" de l’hôtel Jazeera, toujours selon l’Amisom.

"Le président est indemne, tous ceux qui étaient à l’intérieur de l’hôtel sont indemnes", a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’Amisom, le colonel Ali Houmed.

Mais un soldats ougandais de l’Amisom et deux soldats somaliens ont péri dans l’attentat, a indiqué à l’AFP un responsable policier ayant requis l’anonymat. L’Amisom a confirmé qu’un de ses soldats avait été tué et trois autres blessés.

Un autre responsable des forces somaliennes de sécurité, Mohamed Abdikarin, a indiqué à l’AFP avoir vu cinq corps, dont ceux de deux kamikazes. Huit personnes ont également été blessées, a-t-il ajouté.

Des restes humains, décrits comme ceux des kamikazes, jonchaient les lieux de l’attentat. Un infirmier, détournant le regard, emmenait la tête d’un des kamikazes, tandis qu’un démineur rampait vers le corps d’un autre assaillant sans vie pour tenter de repérer la présence éventuelle d’explosifs sur lui, a rapporté un photographe de l’AFP sur place.

Menaces d’autres attaques

"Nous sommes responsables de l’attaque contre le soi-disant président", a déclaré peu après l’attentat le porte-parole des islamistes shebab, Ali Mohamoud Rage, joint par l’AFP. "De telles attaques continueront jusqu’à ce que la Somalie soit libérée," a-t-il menacé.

Selon une source au ministère kényan des Affaires étrangères, le président somalien rencontrait le chef de la diplomatie kényane Samson Ongeri au moment de l’attentat. "Le ministre et les autres responsables kényans sont indemnes. Le président (somalien) et son équipe sont indemnes", a assuré ce responsable ayant requis l’anonymat.

L’hôtel visé par l’attentat est situé à environ 500 mètres de l’aéroport ultra-sécurisé de Mogadiscio, qui abrite le quartier-général de l’Amisom.

Il n’était pas clair dans l’immédiat pourquoi le nouveau chef de l’Etat, investi dès son élection lundi soir, était toujours hébergé dans cet hôtel et non à la Villa Somalia, complexe sur-protégé abritant les principales institutions gouvernementales somaliennes.

Même si les shebab en ont été chassés en août 2011 par une offensive conjointe de l’embryon d’armée somalienne et de l’Amisom, Mogadiscio reste l’une des capitales les plus dangereuses du monde et a été visée ces derniers mois par plusieurs attentats.

Le prédécesseur d’Hassan Cheikh Mohamoud, Sharif Cheikh Ahmed, avait réchappé fin mai à une embuscade des shebab. En mars, un kamikaze avait réussi à pénétrer, grâce à un complice, à l’intérieur de la Villa Somalia, où il s’était fait exploser, tuant cinq personnes.

Hassan Cheikh Mohamoud est le premier chef de l’Etat élu à Mogadiscio depuis le président Siad Barre, dont la chute en 1991 a plongé le pays dans la guerre civile.

Les présidents des différentes autorités de transition qui se sont succédé depuis 2000 avaient tous été élus dans des pays voisins pour des raisons de sécurité.

L’élection d’Hassan Cheikh Mohamoud, à une écrasante majorité des quelque 270 parlementaires réunis à Mogadiscio, a parachevé un long processus politique parrainé par l’ONU  , destiné à doter la Somalie d’institutions pérennes et d’un réel gouvernement central, et a suscité un timide espoir de voir le pays sortir de 21 ans de chaos.

Universitaire entré très récemment en politique, proche d’aucune faction impliquée dans la guerre civile, le nouveau chef de l’Etat, âgé de 56 ans, est réputé avoir passé des années à tenter de prévenir les combats plutôt que d’y participer.

Les shebab avaient dénoncé mardi un processus électoral piloté selon eux par "les ennemis extérieurs de la Somalie". Mais alors qu’il qualifiaient de traître M. Sharif - ancien chef rebelle islamiste avant de rallier les autorités de transition et d’en prendre la tête - ils avaient affirmé n’avoir "rien de personnel" contre son successeur.

- Logo de la brève : Le nouveau président somalien Hassan Cheikh Mohamoud le 10 septembre 2012 à Mogadiscio. © AFP/Archives - Mohamed Abdiwahab


Publié sur OSI Bouaké le samedi 15 septembre 2012



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