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RDC : Procès Bemba reporté / Procès Lubanga suspendu



AFP - 07/07/2010

L’ouverture du procès de l’ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC) Jean-Pierre Bemba devant la Cour pénale internationale à La Haye, prévue le 14 juillet, est reportée à une date indéterminée, a annoncé la CPI  .

Les juges ont considéré qu’"il est dans l’intérêt de la justice que l’exception d’irrecevabilité soulevée par la défense soit tranchée par la chambre d’appel avant le début du procès", a ajouté la CPI  .

Jean-Pierre Bemba, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, est, selon l’accusation, responsable de meurtres, viols et pillages commis entre octobre 2002 et mars 2003 par sa milice, envoyée en Centrafrique pour appuyer le régime du président Ange-Félix Patassé.

M. Bemba, 47 ans, avait fui la RDC en avril 2007 après avoir perdu les élections présidentielles de 2006. Il a été arrêté en mai 2008 à Bruxelles.


CPI   : Suspension du procès de l’ex-chef de milice de RDC Lubanga

AFP – La Haye - 9 juillet 2010

Le procès de l’ancien chef de milice de République démocratique du Congo (RDC) Thomas Lubanga, a été suspendu jeudi par les juges de la Cour pénale internationale (CPI  ) qui reprochent au procureur d’avoir refusé d’appliquer leurs décisions.

"Le procureur a choisi d’agir unilatéralement", ont indiqué les juges dans leur ordonnance : "dans ces circonstances il est nécessaire de suspendre le procès qui est une procédure abusive".

Le procès de Thomas Lubanga, le premier de la CPI  , s’était ouvert le 26 janvier 2009. Agé de 49 ans, il est accusé de crimes de guerre avec l’enrôlement et la conscription d’enfants de moins de 15 ans durant la guerre civile en Ituri (est de la RDC) entre septembre 2002 et août 2003.

Il est aussi accusé d’avoir fait combattre ces enfants dans l’aile militaire de sa milice. Transféré à La Haye en mars 2006, il plaide non coupable.

"Aussi longtemps que ces circonstances perdurent, l’accusé ne peut être jugé de façon équitable et la justice ne peut être rendue", souligne l’ordonnance de jeudi.

Le procureur avait refusé de communiquer à la défense le nom d’un intermédiaire qu’il avait chargé de retrouver des témoins des crimes de guerre dont est accusé Thomas Lubanga.

Selon la défense de l’ex-chef de milice, des faux témoignages avaient été "fabriqués" avec l’assistance d’intermédiaires et la collaboration du bureau du procureur. Les témoins présentés par l’accusation comme étant des enfants soldats avaient tous menti lors de la présentation des charges contre l’accusé, affirme encore la défense.


Publié sur OSI Bouaké le lundi 12 juillet 2010

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