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CPI : l’ex-milicien congolais Germain Katanga coupable de complicité de crimes contre l’humanité



Le Monde.fr avec AFP | 07.03.2014 -

Surnommé « Simba » (le lion), Germain Katanga, 35 ans, était le commandant des Forces de résistance patriotiques en Ituri, une milice dont de nombreux membres, des ethnies Lendu et Ngiti, sont soupçonnés d’avoir participé à des massacres à caractère ethnique dirigés contre les Hema.

L’ancien chef de milice congolais Germain Katanga a été déclaré coupable vendredi 7 mars de complicité de meurtres et pillages, qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, par les juges de la Cour pénale internationale.

« La chambre à la majorité déclare Germain Katanga coupable [...] de complicité des crimes commis le 24 février 2003 », a déclaré le juge Bruno Cotte, soulignant que Germain Katanga avait été déclaré innocent d’avoir utilisé des enfants soldats ou d’avoir utilisé le viol comme une arme de guerre.

L’accusation désirait que l’ancien milicien de 35 ans soit condamné en tant que « coauteur direct » de ces crimes, mais les juges ont estimé qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes pour décider que Germain Katanga était effectivement chargé de l’attaque contre le village de Bogoro. Germain Katanga a cependant eu un rôle « significatif » en fournissant des armes : « sans cet important apport d’armes à l’échelle de la communauté Ngiti, les commandants et combattants de la collectivité n’auraient pas disposé des mêmes atouts ni n’auraient pu commettre avec autant d’efficacité les crimes commis à Bogoro », a assuré le juge.

CONFLITS INTERETHNIQUES DEPUIS QUINZE ANS

Germain Katanga était accusé d’avoir réduit à néant ce village de l’Ituri, région de l’est de la République démocratique du Congo en proie à des conflits interethniques depuis quinze ans. Surnommé « Simba » (« le lion »), Germain Katanga, était le commandant des Forces de résistance patriotiques en Ituri, une milice dont de nombreux membres, des ethnies Lendu et Ngiti, sont soupçonnés d’avoir participé à des massacres à caractère ethnique dirigés contre les Hema.

La milice à laquelle appartenait Germain Katanga avait lancé une attaque contre le village de Bogoro aux premières heures du matin, et pillé, violé les femmes et tué de nombreuses personnes. Soixante d’entre elles ont été identifiées, mais « de nombreuses autres victimes » ont été recensées, ont affirmé les juges. Selon l’accusation, l’attaque avait fait deux cents morts.


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Publié sur OSI Bouaké le samedi 8 mars 2014

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