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Marche à Paris contre les rafles et les expulsions, pour la régularisation


Mots-Clés / France

RESF - Coordination 75 des Sans-Papiers - UCIJ 19-20 - Quartiers Solidaires Belleville - FCPE Paris - Hui Ji

LES SANS-PAPIERS ONT UN VISAGE. NON AUX RAFLES ET AUX EXPULSIONS ! RÉGULARISATION !

Marche contre les rafles et les expulsions, pour la régularisation, le 2 février 2008.

Départ de chaque arrondissement et convergence place Stalingrad à 16 h 00

Départs à 13h30 de : Mairie du 3° - Marie du 10° - Mairie du 11° - Place Clichy - Mairie du 18° - Place des Fêtes - Mairie du 20° le lundi 28 janvier 2008 P.S.


Alain Badiou, De quoi Sarkozy est-il le nom ? Extrait, p83

Puisqu’ils existent comme moi, je peux discuter avec eux, et alors, comme avec tout le monde, il peut y avoir des accords et des désaccords. Mais sous la condition absolue de ce qu’ils existent exactement comme moi, ce qui veut dire, dans le même monde. (...)

(...) Nicolas Sarkozy, a dit, du temps où il était candidat et chef suprême de la police : "Si des étrangers veulent rester en France, qu’ils aiment la France, sinon qu’ils s’en aillent". Et je me suis dit : je devrais partir, parce que je n’aime absolument pas la France de Nicolas Sarkozy. Je ne partage pas du tout ses valeurs. Contrairement à l’opinion dominante, je ne souhaite le départ forcé de personne, je m’oppose fermement à toutes les expulsions. Cependant, si quelqu’un devait absolument partir, être expulsé, je préfèrerais de beaucoup que ce soit Sarkozy, par exemple, ou le ministre expulseur Hortefeux, plutôt que mes amis africains des foyers. Il est clair en somme que je ne suis pas intégré. (...) C’est - comme si on voulait revenir à ce que rêvait Fichte sous le nom d’Etat commercial fermé - le retour des formes les plus barbares du nationalisme mental. Même le sens commun sait qu’"il faut de tout pour faire un monde".


Rafles : la chasse aux sans-papiers bat son plein dans nos quartiers. Tous les jours des contrôles d’identité au faciès illégaux. Des contrôles dans les restaurants, cafés, épiceries pour traquer les sans-papiers. Des rafles dans les quartiers Stalingrad-Flandres, Belleville, devant les écoles où les gens font la preuve de leur intégration. Les centres de rétention : de véritables prisons. Les sans-papiers arrêtés sont placés dans des centres de rétention surpeuplés avec miradors, barbelés, fouilles, contrôles et vexations. Des nourrissons et des enfants peuvent y être enfermés durant des semaines.

Une politique du chiffre qui broie. En 2007, la France a expulsé 24 000 sans-papiers... À quel prix ? Des familles arrêtées au petit matin à leur domicile... Des enfants nés en France et fréquentant l’école du quartier ou du village envoyés dans un pays qui n’est pas le leur... Des familles broyées dont un des parents se retrouve expédié à l’autre bout du monde sans avoir revu les siens... Personne n’a oublié Chulan, Chinoise sans-papiers, qui s’est défenestrée par peur d’un contrôle et en est morte le 21 septembre dernier.

Des lois qui fabriquent des sans-papiers. Le gouvernement Sarkozy ne s’attaque pas à la misère et l’oppression de centaines de millions de personnes dans le monde. Il préfère pourchasser les 400 000 sans-papiers sur notre sol via des lois qui empêchent leur régularisation, leur intégration et leur droit à une vie familiale digne. Cette politique entretient la clandestinité et son cortège de passeurs mafieux, d’hôteliers et employeurs sans scrupules.

Ne laissons pas faire ! Nous sommes de plus en plus nombreux à dire non. Quand une directrice d’école et des parents d’élèves s’opposent pacifiquement à l’arrestation d’un sans-papiers devant leur école, ils ont raison ! Quand les habitants d’un quartier se mobilisent pour obtenir la libération d’un sans-papiers, ils ont raison ! Nos enfants et les enfants des sans-papiers jouent et étudient ensemble : comment expliquer à nos enfants la violence faite à leurs copains ?

Faisons respecter l’État de droit ! Les rafles au faciès ne sont pas légales. Les étrangers en situation irrégulière ont des droits, notamment à une vie privée et familiale, garantie par la Convention européenne des Droits de l’homme ! L’administration refuse de reconnaître l’ancienneté de la présence de sans-papiers. Elle complique chaque année les démarches à accomplir pour être en règle. Elle n’applique pas ses propres circulaires (circulaire Sarkozy du 13 juin 2006).

Tous ensemble pour la régularisation ! Le gouvernement tente de réprimer tout sentiment de fraternité en pénalisant le « délit de solidarité ». L’opposition est un droit, parfois un devoir ! Pour nous qui vivons dans les quartiers populaires, immigrés et sans-papiers ne constituent pas une menace pour la « cohésion nationale ». Alexis, 3 ans, Rania, 8 ans, Aïcha, 12 ans, Keila, 17 ans, et leurs parents, sans-papiers, ne sont pas dangereux, ils sont en danger ! La diversité n’est pas la misère du monde mais sa richesse !


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Publié sur OSI Bouaké le mardi 29 janvier 2008



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