OSI Bouaké - Khmers rouges : c’est la justice qui décidera d’un 3e procès Accueil >>  Justice internationale

Khmers rouges : c’est la justice qui décidera d’un 3e procès


Mots-Clés / Justice

AFP, le 28/10/2010 - Phnom Penh - Le secrétaire général des Nations unies a indiqué jeudi qu’il appartenait au tribunal de Phnom Penh parrainé par l’ONU   de décider de poursuivre ou non d’autres anciens Khmers rouges, au lendemain de la déclaration du Premier ministre cambodgien s’opposant à un troisième procès. Khmers rouges : c’est la justice qui décidera d’un 3e procès

"C’est un processus de la justice internationale, alors cette décision doit être prise par le tribunal", a déclaré Ban Ki-moon aux journalistes après une visite de Tuol Sleng, l’ancienne prison des Khmers rouges, où il a prié à la mémoire des victimes du régime (1975-79). "Les Nations unies vont discuter de cette question avec les membres de la communauté internationale, en particulier les donateurs", a-t-il ajouté. Le Premier ministre cambodgien Hun Sen, lui-même ancien Khmer rouge, avait assuré mercredi à Ban Ki-moon que le deuxième procès, contre quatre anciens responsables khmers rouges, qui doit avoir lieu en 2011 devant le tribunal de Phnom Penh, serait le dernier. Citant ses propos, le ministre des Affaires étrangères, Hor Namhong, avait déclaré qu’une "troisième affaire ne serait pas autorisée". Lors de son premier procès, le tribunal international a condamné en juillet "Douch", l’ex-chef de la prison de Tuol Sleng où ont été torturées quelque 15.000 personnes avant d’être exécutées. Le mois dernier, quatre autres anciens responsables khmers rouge ont été renvoyés devant le tribunal pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Cinq autres individus sont visés par des enquêtes du tribunal. Mais les procureurs cambodgiens et étrangers du tribunal se sont ouvertement opposés sur l’opportunité de les juger. "Nous savons qu’il est très difficile de revivre ce terrible chapitre de votre histoire (...). Mais je veux que vous sachiez : votre courage envoie un puissant message au monde, qui est qu’il n’y a pas d’impunité. Que les crimes contre l’humanité ne seront pas impunis", a insisté Ban Ki-moon jeudi. Jeudi, le porte-parole du gouvernement cambodgien, Khieu Kanharith, a assuré que Hun Sen ne voulait pas faire pression sur la justice internationale, précisant que le maintien de la paix dans le pays et des problèmes budgétaires du tribunal expliquaient sa position. "Les Nations unies devraient obtenir plus de fonds aussi vite que possible pour que l’affaire numéro 2 avance plus vite, parce que les suspects sont si âgés qu’ils pourraient mourir avant qu’on ne les poursuivent", a-t-il ajouté, citant Hun Sen. Le Premier ministre a également suggéré que s’il y avait d’autres procès, ils pourraient être transférés à des tribunaux nationaux pour économiser de l’argent, a-t-il précisé.


VOIR EN LIGNE : L’Express
Publié sur OSI Bouaké le jeudi 28 octobre 2010

LES BREVES
DE CETTE RUBRIQUE