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Importante vague d’empoisonnements par le plomb au Nigeria


Mots-Clés / Nigeria

OMS  , 7 juillet 2010 - L’Organisation mondiale de la Santé (OMS  ) sonne la mobilisation générale au Nigéria, victime d’une « flambée majeure d’empoisonnements au plomb ». Cinq villages seraient particulièrement concernés. Sans citer de chiffres précis, l’OMS   y a constaté depuis quelques semaines « une incidence élevée de cas de convulsions et de décès d’enfants ».

Au-delà du saturnisme qui peut résulter d’une intoxication lente et chronique au plomb, ce dernier peut être à l’origine de véritables empoisonnements par ingestion d’eau provenant de nappes contaminées, ou inhalation de particules en suspension dans l’air. Les conséquences de l’empoisonnement au plomb peuvent en être diverses : anémie, troubles digestifs et surtout des atteintes irréversibles des terminaisons nerveuses. Les enfants, dont le système nerveux est encore en développement, sont particulièrement vulnérables. C’est également le cas d’ailleurs, des femmes enceintes.

Au Nigeria, les représentants de l’Organisation confirment un « empoisonnement sévère au plomb chez plus d’une centaine d’enfants dans les deux seuls villages de Dareta et Yargalma ». L’un et l’autre sont situés dans l’Etat de Zamfara, au Nord-Ouest du pays.

La plombémie moyenne constatée chez les petites victimes est de 119µg/dl. Un chiffre très élevé, puisque l’OMS   considère « qu’un taux de 10µg/dl entraîne l’apparition de troubles du développement neurologique chez des enfants ».

De l’or mais aussi du plomb

Cette vague d’empoisonnements est associée aux activités d’orpaillage, menées sur des sols particulièrement « chargés » en plomb. Dans certains lieux en effet, la concentration des sols serait 250 fois plus importante que les limites autorisées dans les zones urbaines d’Europe ou des Etats-Unis.

Sur place, d’importants moyens sont déployés pour décontaminer les sols. Les travaux sont coordonnés par l’OMS  , avec l’aide d’équipes des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta, de Médecins sans Frontières (MSF  ) et du ministère nigérian de la Santé.


Publié sur OSI Bouaké le vendredi 9 juillet 2010

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