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Côte d’Ivoire : normalisation à Bouaké ?



Conformément aux accords de Pretoria, justice et police reviendraient en zone rebelle.

Il faudra un mois entier aux 533 policiers et gendarmes issus de la rébellion dans le cadre des accords de Pretoria signés en avril 2005, pour se déployer sur l’ensemble de la zone sous contrôle des Forces nouvelles (FN, ex-rebelles). Ces éléments ont été formés par les forces de sécurité sud-africaine à Pretoria, et par la police onusienne (UNIPOL) de l’ONUCI (Opérations des Nations unies en Côte d’Ivoire).

Un acte qui aurait pu passer pour un facteur aggravant de la partition de la Côte d’Ivoire, mais les choses ne sont pas si simples. Dans la réalité, la création de ces nouvelles forces de l’ordre est accompagnée du retour à Bouaké (qui fait office de capitale des FN) des premiers magistrats notamment du nouveau procureur général, depuis le déclenchement du coup d’État avorté, le 19 septembre 2002. Ceux-ci ont été nommés après négociation entre le garde des Sceaux Koné Mamadou et le patron des FN Guillaume Soro - lui-même ministre d’État.

Le rétablissement de ce symbole a valu le déplacement vendredi du premier ministre (de transition) Konan Banny en personne, flanqué de Guillaume Soro. Jusqu’à aujourd’hui, après la fermeture de la cour d’appel de Bouaké, n’étaient opérationnelles que celles des villes d’Abidjan et de Daloa. Dans son discours, Konan Banny s’adressant aux ex-rebelles a déclaré : « Je vous demande de rester attachés au processus de paix. Je mènerai ma mission jusqu’au bout malgré les entraves ; je ne baisserai pas les bras ».

Serge-Henri Malet, l’humanité 8 janvier 2007


Publié sur OSI Bouaké le mercredi 10 janvier 2007

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