En avril 2004, Sylvie, marraine de Mamadou, rend visite à son fils qui travaille à Bouaké. A son retour, elle nous écrit ces quelques lignes qui témoignent de la situation.
J’étais en Côte d’Ivoire en avril chez mon fils et sa petite famille, d’abord à Abidjan puis à Bouaké. Je me suis rendue au SAS, où j’ai rencontré Penda et son équipe, tous en effet très courageux et étonnamment optimistes. Puis je me suis rendue dans le quartier et la maison où habite la grand-mère de mon filleul Mamadou ainsi que ses 5 frères et sœurs, très contents de me voir mais Mamadou était très intimidé et avait du mal à m’identifier.
La ville était relativement calme mais une moitié de la ville est totalement déserte avec ses maisons totalement désossées.
Les nouvelles récentes entendues sur les ondes radio ne permettent pas de rester optimiste alors qu’une grande lassitude a gagné les populations aussi bien au nord qu’au sud. »
[Devant l’enlisement du conflit, le fils de Sylvie a été muté au Tchad et a quitté définitivement la Côte d’Ivoire].