OSI Bouaké - L’homosexualité encore punie de la peine de mort Accueil >>  Justice internationale

L’homosexualité encore punie de la peine de mort



ECPM - 1 Juin 2011 - La septième journée de lutte internationale contre l’homophobie et la transphobie, qui s’est tenue le 17 mai dernier, a été l’occasion de sensibiliser les opinions publiques aux discriminations et violences subies par les gays, lesbiennes et transsexuels à travers le monde. Il s’agissait également de rappeler que près de quatre-vingts états dans le monde continuent de pénaliser l’homosexualité, et neuf d’entre eux, situés en Afrique et Asie, la punissent encore de la peine de mort.

1990, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS  ) supprime l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Vingt et un ans plus tard, le combat est loin d’être terminé. En 2011, dans 76 états, parmi lesquels l’Algérie, le Cameroun, Le Sénégal, les Maldives, ou encore la Jamaïque et la République Dominicaine, l’homosexualité est considérée comme un crime allant de 10 ans d’emprisonnement, jusqu’à la perpétuité. Pire, en Iran, en Arabie saoudite, au Yémen, en Afghanistan, aux Émirats arabes unis, mais aussi en Mauritanie, au Soudan, dans 12 États du Nigeria et dans les parties méridionales de la Somalie, la peine capitale fait partie de leur arsenal législatif pour le « crime d’homosexualité ».

Situation empirée en Afrique

C’est en Afrique que la situation est la plus dramatique. Pas moins de 39 états, sur 53, considèrent l’homosexualité comme un crime. Et la situation semble s’empirer, notamment en Ouganda où un projet de loi visant à rétablir la peine de mort pour les cas d’ « homosexualité aggravée » a été proposé devant le parlement. En Afrique du Sud, qui est pourtant l’unique pays du continent à reconnaître le mariage homosexuel et le premier du monde à avoir inclus dans sa Constitution la protection des homosexuels, le phénomène de viols dits « correctifs » connaît une augmentation importante.

Vers une dépénalisation universelle

Le 22 mars 2011, 85 pays ont ratifié une Déclaration pour la dépénalisation universelle de l’homosexualité, lors du Conseil des Droits de l’Homme des Nation Unies, à Genève. Bien que cette déclaration n’ait pas de caractère contraignant, elle « condamne[nt] les violations des droits de l’homme fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, où qu’elles soient commises ». Une avancée donc, mais le combat doit se poursuivre. ECPM, à l’occasion de la Gay pride, à Paris, le 25 juin prochain, invite chacun d’entre nous à s’engager sur le thème : « Pas d’homo à l’échafaud ! ». Un rendez-vous à ne pas manquer.

M.E


VOIR EN LIGNE : ECPM
Publié sur OSI Bouaké le samedi 18 juin 2011

LES BREVES
DE CETTE RUBRIQUE