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L’Afrique exige que les dirigeants du G8 respectent leurs promesses


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6 Juillet 2008 - A l’approche du sommet du G8, l’Afrique appelle les dirigeants des pays industrialisés du G8 à faire davantage pour contenir la flambée des prix des produits de base et à ne pas revenir sur leurs promesses engagées en faveur de l’Afrique.

Le sommet du G8, prévu la semaine prochaine à Hokkaido, dans le nord du Japon, réunira les dirigeants allemands, américains, britanniques, canadiens, français, italiens, japonais et russes.

"Nous devons nous assurer que le G8 honore ses engagements envers l’Afrique, C’est ce à quoi nous souhaitons que le sommet du G8 parvienne", a indiqué à l’agence de presse Xinhua Wole Olayleye, un partisan de politique panafricaine de l’organisation ActionAid International.

Après trois ans, la plupart des pays africains n’ont rien obtenu d’une aide supplémentaire au développement estimée à quelque 25 milliards de dollars par an et promise lors du sommet du G8 en 2005 à Gleneagles, en Ecosse.

"Il existe une vrai risque que les dirigeants du G8 reviennent sur cela, et l’objectif d’ActionAid est d’assurer que les dirigeants du G8 tiennent leurs engagements envers l’Afrique", a indiqué M. Olaleye.

Face à la crise alimentaire qui affecte le plus pauvre peuple du monde en Afrique, il est maintenant le moment pour le G8 d’accorder la somme qu’il a promise pour que le peuple africain puisse investir dans l’agriculture et s’assurer que personne ne meurt de la faim dans le monde d’aujourd’hui, a ajouté M. Olaleye.

"Je voudrais rappeler les pays du G8 à leurs promesses. Lorsque vous signez un contrat, vous devez absolument vous y tenir", a souligné Evans Wafula, activiste de la société civile du Kenya.

L’Africa Progress Panel (APP), un comité de suivi des efforts d’aide à l’Afrique, a indiqué le mois dernier dans un rapport qu’il manquerait 40 milliards de dollars dans le cadre des actuels plans de l’aide du G8 à l’Afrique, appelant le groupe des pays industrialisés à renforcer leur assitance en faveur de l’Afrique.

Les ministres des Finances du G8 ont averti lors de leur réunion début juillet que l’envolée des prix du pétrole et des aliments était "un défi sérieux à la croissance stable du monde" et pourrait aggraver la pauvreté et l’inflation mondiale.

Selon certains analystes, les dirigeants du G8 devront se concentrer sur le commerce s’ils souhaitent tirer le continent de la pauvreté et des maladies.

"Pour l’Afrique, il s’agit désormais du commerce, non de l’aide. Il existe un grand écart entre la rhétorique et la réalité", a pour sa part relevé Aly-Khan Satchu, un analyste de bourse kenyan.

"En fait, sauf la réduction des dettes qui constituait un grand progrès positif, le G8 est toujours fort en rhétorique mais peu concret en aide réelle", a-t-il insisté.

Par ailleurs, les dirigeants du G8 n’ont pas tenu leur engagement en vue d’accroître de manière importante le financement des programmes VIH  /sida  , a encore dit M. Olaleye.

En 2005, le G8 a promis d’assurer un accès universel au traitement et à la prévention anti-sida   d’ici 2010, mais le VIH  /sida   tue quotidiennement plus de 5.000 personnes en Afrique subsaharienne.

"Les fonds du G8 ont fait la différence - le nombre de malades soignés a grandement augmenté", mais "trois quarts des personnes qui ont besoin d’un traitement anti-sida   ne l’ont pas reçu. Presque 90% des femmes enceintes positives au VIH   ne peuvent pas se procurer de médicaments capables de prévenir le passage du virus à leur enfant".

"Sans le versement des fonds dans le cadre de leurs engagements, comment peut-on avoir confiance en une autre promesse du G8 ?" s’est interrogé M. Olaleye.


VOIR EN LIGNE : Agence de presse Xinhua
Publié sur OSI Bouaké le dimanche 6 juillet 2008

 

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