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Guinée-Conakry : forte participation sans incident pour un scrutin historique


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Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 28.06.10 | 06h42 • Mis à jour le 28.06.10 | 07h42

Après un demi-siècle de dictatures, 4,2 millions de Guinéens étaient appelés à choisir leur président parmi 24 candidats, tous civils. AFP/SEYLLOU Après un demi-siècle de dictatures, 4,2 millions de Guinéens étaient appelés à choisir leur président parmi 24 candidats, tous civils.

Les Guinéens ont participé massivement et paisiblement, dimanche, à la première élection libre depuis l’indépendance, en 1958, impatients de voir les militaires quitter le pouvoir, neuf mois après le massacre d’opposants par l’armée à Conakry. Après un demi-siècle de dictatures, 4,2 millions de Guinéens étaient appelés à choisir leur président parmi vingt-quatre candidats, uniquement des civils.

Dans ce scrutin très ouvert, trois candidats sont donnés favoris : un opposant à tous les régimes depuis l’indépendance, Alpha Condé, ainsi que les anciens premiers ministres Sidya Touré (1996-1999) et Cellou Dalein Diallo (2004-2006). Ce dernier a déclaré qu’il faudrait "respecter le choix des urnes, quel qu’il soit" et a jugé que l’élection se déroulait "dans la transparence souhaitée".

Les résultats provisoires ne devraient pas être connus avant mercredi et la proclamation des résultats définitifs est prévue dans les huit jours. Avec vingt-quatre candidats en lice, l’hypothèse d’un second tour, le 18 juillet prochain, est la plus probable si aucun d’entre eux n’a obtenu la majorité absolue. La commission électorale nationale indépendante (CENI), qui n’avait jamais organisé un tel scrutin, a conclu dans la soirée qu’aucun incident ne lui avait été signalé, ni à Conakry ni dans les régions.

Et les chefs des missions d’observation électorale de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, de l’Union européenne, de l’Union africaine et du Centre Carter ont salué "l’engagement des électeurs guinéens qui se sont rendus nombreux aux urnes pour déterminer dans la paix et la sérénité le futur" du pays.

"En cinquante ans, c’est la première fois que la Guinée va à des élections libres et transparentes", avait auparavant résumé l’ex-général putschiste Sékouba Konaté, président de la "transition" depuis six mois. L’officier s’est dit fier d’avoir tenu "parole", lui qui s’était engagé le 15 janvier à mener le pays vers une élection, sans qu’aucun militaire ni dirigeant sortant n’y soit candidat.

Les Etats-Unis ont salué dimanche soir la tenue de l’élection présidentielle en Guinée par la voix de leur ambassade à Conakry, qui déclare dans un communiqué que "sur la base des évaluations d’observateurs locaux, internationaux et de notre propre mission d’observation, l’ambassade des Etats-Unis pense que l’élection s’est extraordinairement bien passée".

Et aussi un portfolio : http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/pf_son/flash/1.0/portfolio.swf ou http://www.lemonde.fr/afrique/portfolio/2010/06/27/un-scrutin-presidentiel-historique-en-guinee-conakry_1378853_3212.html#ens_id=1378729


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Publié sur OSI Bouaké le mardi 29 juin 2010

 

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