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Enjeux politiques de l’évaluation du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme


OSI Bouaké / 16 février 2010 / SD

Une tribune consacrée aux enjeux politiques de l’évaluation du Fonds mondial de lutte contre le sida  , la tuberculose et le paludisme. Dominique Kerouedan s’intéresse aux impacts des financements du FM sur les politiques de santé, en particulier sur le VIH  . Téléchargeable en bas de cet article.

Résumé. L’évaluation à cinq ans du Fonds mondial, réalisée par un bureau d’expertise américain, dans 25 pays pour un budget de près de 17 millions de dollars, consistait à analyser : (i) l’efficacité organisationnelle du Fonds mondial, (ii) l’efficacité et la performance des partenariats du Fonds mondial, (iii) les effets systèmes du Fonds mondial et l’impact des financements sur la maîtrise des trois pandémies. Les résultats se résument comme suit : le Fonds mondial a su mobiliser des financements additionnels et associer de nouveaux acteurs. Cependant l’allocation des financements, répondant à une logique de demande, s’avère n’être pas fondée du point de vue épidémiologique, rapportée à la population, aux personnes les plus exposées, ou au nombre de personnes atteintes par ces maladies. Le partenariat du Fonds mondial, impliquant les partenaires techniques de l’ONU   et les institutions de coopération au développement, n’a pas eu les effets escomptés, limités par la faible capacité des récipiendaires et des systèmes de santé. Si l’augmentation des ressources financières a permis une expansion rapide des services de prévention et de prise en charge des trois maladies, avec des résultats remarquables relatifs au paludisme, l’impact de l’effort collectif sur la réduction de la propagation du sida   n’est pas démontré. En amont de la conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial pour les années à venir, et à la veille de multiplier les modalités de financements innovants du développement, l’auteur souhaite attirer l’attention des politiques sur la nécessité de réfléchir aux stratégies d’accompagnement des nouveaux instruments de financement du développement en vue d’améliorer leur efficacité.

.: Tribune Dominique Kerouedan :.

Publié sur OSI Bouaké le mardi 16 février 2010

 

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