Haïti : 137 000 patients depuis le 12 janvier

Publié le 3 juin 2010 sur OSIBouaké.org

MSF  , 1 Juin 2010 - Dans les structures de soins de santé primaires, les pathologies soignées aujourd’hui sont principalement des infections respiratoires et des maladies hydriques (liées à l’eau), telles que le paludisme et les diarrhées.

« Plus d’un million de personnes continuent de vivre dans des conditions déplorables, sous des tentes ou des bâches en plastique, sans perspectives claires pour les mois à venir », explique Stefano Zannini, Chef de mission en Haïti. « Entre-temps, les pluies se sont intensifiées et inondent les sites de sinistrés plusieurs fois par semaine. »

Dans une vingtaine de cliniques et structures hospitalières, les équipes MSF   proposent aux victimes de violences sexuelles de recevoir rapidement une assistance psychologique et médicale, notamment le vaccin contre l’hépatite B et un traitement préventif contre le VIH  /sida  . En avril, MSF   a pris en charge 81 victimes de violences sexuelles dans ses différentes structures à Port-au-Prince.

Dans un pays où 60% des structures médicales ont été sévèrement endommagées ou complètement détruites, MSF   renforce les soins médicaux de seconde ligne en gérant ou appuyant des hôpitaux et des structures médicales spécialisées. Des équipes chirurgicales MSF   opèrent dans quinze blocs : plus de 7 600 interventions chirurgicales ont été pratiquées depuis le tremblement de terre. Au total, MSF   dispose de 1 200 lits d’hospitalisation.

Des psychologues ont apporté des soins de santé mentale à 69 000 personnes au sein des structures médicales MSF   ainsi que dans les camps, auprès des personnes sinistrées. « Quatre mois après le séisme, beaucoup d’Haïtiens ressentent encore la terre trembler et le bruit est toujours présent. On rencontre un grand nombre de déclenchements psychotiques aigus », explique le Dr Maryvonne Bargues, psychiatre MSF  . « Il y a une dépression collective derrière les sourires qui évoquent le Port-au-Prince d’avant. Les gens savent que le provisoire va s’inscrire dans la durée. On constate un découragement chez des personnes qui ne sont pourtant pas résignées. »

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