Haïti : 522 enfants déjà adoptés en France, 69 encore en attente

Publié le 7 mai 2010 sur OSIBouaké.org

Le Parisien - 06.05.2010 - L’attente paraît interminable pour les familles françaises dont la démarche d’adoption d’un enfant haïtien a été validée, et qui ne voient rien venir. Interrogé jeudi au Sénat sur ces lenteurs, consécutives au séisme du 12 janvier, Bernard Kouchner a apporté des précisions sur les dossiers en cours.

Le ministre français des Affaires étrangères a annoncé que 522 petits Haïtiens avaient déjà été accueillis sur notre territoire depuis la catastrophe, et que 69 attendent un passeport haïtien pour pouvoir quitter leur pays. Il a expliqué les délais par les « conditions de survie » de l’administration haïtienne.

Il n’y a « pas un frein mis par le Quai d’Orsay » et pas non plus « un combat entre une ambassade qui serait gentille et un Quai d’Orsay qui serait méchant », a-t-il ajouté. « Pour le moment, nous attendons. Et puis nous allons très vite, les familles étant prévenues, accueillir ces enfants », a promis Bernard Kouchner.

Selon le chef de la diplomatie, « il y une autre liste d’environ 250 (enfants) qui n’est pas officielle, parce que les Haïtiens n’ont pas donné leur autorisation, et nous ne pouvons forcer leur autorisation ». Il s’agit d’enfants pour lesquels des procédures d’adoption avaient été engagées mais qui n’ont pas atteint le stade du jugement. Il a rappelé qu« ’il y a autour des enfants haïtiens tout un commerce difficile à supporter qui va jusque dans les rues de Paris, où des gens se promènent avec des catalogues ».

Berfnard Kouchner a évoqué la mission de pédopsychiatres et représentants des familles que la France a envoyés enquêter dans les orphelinats : « Ils ont vu 117 enfants dans des conditions très différentes suivant ce qu’on appelle les orphelinats, dont ils étaient les hôtes et parfois les prisonniers ». « Sur ces 117 enfants, il n’y avait pas un orphelin », a-t-il affirmé. Le ministre estime qu’« il y a un grand espoir » de voir Haïti signer la convention de La Haye du 29 mai 1993 sur la coopération en matière d’adoption internationale, qui protège les enfants et familles des risques d’adoptions à l’étranger illégales, irrégulières, prématurées ou mal préparées.

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