En Côte d’Ivoire, l’opposition exige des élections sans délai

Publié le 7 mai 2010 sur OSIBouaké.org

RFI - 7 mai 2010 - En Côte d’Ivoire, le RHDP, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, qui regroupe les principales formations d’opposition, rejette la décision prise dimanche 2 mai par le Premier ministre et la Commission électorale indépendante de rouvrir le contentieux électoral selon de nouvelles modalités et « exige des élections sans délai ». L’opposition appelle, par ailleurs, tous les partis politiques et les mouvements de la société civile à la rejoindre au sein de ce qu’elle appelle un « Front de refus de la dictature ».

L’opposition ivoirienne hausse le ton. Il faut dire qu’après trois mois d’interruption, le processus électoral, qui redémarre lundi 10 mai, n’a guère de quoi la satisfaire.

Le Président Gbagbo voulait que la liste électorale soit auditée. Elle sera revisitée de fond en comble, y compris la liste dite « blanche », celle qui est composée de 5,3 millions de noms et à laquelle l’opposition ne voulait pas qu’on touche.

Prenant donc les devants, le Rassemblement des houphouëtistes lance une mise en garde. Pas question pour le RHDP de tolérer des « radiations arbitraires et fantaisistes qui priveraient des citoyens de leur nationalité ».

A peine voilée, la menace ainsi brandie est celle d’une reprise des manifestations qui avaient précédé la dissolution, par le Chef de l’Etat, de la Commission électorale et du gouvernement le 12 février dernier.

Quant aux 415 « Comités de réclamation » qui seront chargés de passer la liste électorale au peigne fin, leur composition n’est pas non plus du goût de l’opposition, qui décide en conséquence de constituer ce qu’elle appelle un « Front de refus de la dictature ».

Sans attendre, la Commission électorale indépendante a tenu à rassurer les Ivoiriens, soulignant que la prochaine reprise du processus électoral avait été précédée d’une large concertation politique.

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