Actualités de la mobilisation des psy contre la Nuit sécuritaire

Publié le 25 avril 2010 sur OSIBouaké.org

Collectif des 39 contre La Nuit Sécuritaire - Newsletter Avril 2010

La psychiatrie se verrait-elle expropriée de sa fonction soignante, pour redevenir la gardienne de l’ordre social ? Nous, citoyens, professionnels du soin, du travail social, refusons de servir de caution à cette dérive idéologique de notre société.


EDITO

Depuis décembre 2008, le collectif des 39 se réunit tous les mois pour faire vivre une vision humaniste et responsable de la psychiatrie. La circulaire de janvier 2009 déployait des moyens pour "sécuriser les hôpitaux" quand nous avions besoin d’humains pour apporter du soin. La circulaire de janvier 2010 précise aux préfets qu’il n’y a aucune crainte à avoir pour refuser des permissions d’essai aux patients hospitalisés en HO, et souligne qu’aucun recours n’est recevable. Pourquoi une telle urgence à ne s’occuper que d’enfermer les fous, et jamais pour leur apporter plus de soins ?

Ce mois-ci, M6 a diffusé un reportage qui nous a scandalisé ("Hôpitaux psychiatriques : voyage au coeur de la folie" ). Comme nous le rappelons dans notre communiqué de presse, "cette émission a montré aux téléspectateurs une psychiatrie enfermée, strictement sécuritaire, et a réduit les malades à des fous dangereux et les traitements possibles aux seules cellules d’isolement, camisoles de force, injections contre leur gré, et autres électro-télé-chocs… "

Plus grave, quelques jours plus tard sur TF1, le journal de 20h annonce dans ses titres : "comment soigner les malades psychiatriques les plus dangereux ? En France on estime que 600 000 personnes sont soignées pour schizophrénie" ... assimilant ainsi tous les 600 000 à des "dangereux". Un reportage sur les UMD suit, expliquant que les demandes d’admission ont doublé en 10 ans, mais que tout va bien puisqu’on s’apprête à ouvrir 5 nouvelles UMD en France.

A aucun moment il n’est rappelé que les schizophrènes ne sont pas dangereux de part leur maladie mais le deviennent surtout si ils se sentent rejetés ou en situation d’exclusion sociale (http://www.collectifpsychiatrie.fr/...). C’est-à-dire que la stigmatisation risque bien d’augmenter le risque de dangerosité !

A aucun moment justement, n’est posée la question de ce qui a entraîné une telle augmentation des demandes d’admission en UMD ! Le ministère de la santé avait pourtant mis en place un plan de santé mentale en 2005, et une politique de réorganisation des soins à grands renforts d’évaluation, d’accréditation... dont on voit le résultat !

Au moment où TF1 et M6 sévissent ainsi, le Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté, Jean-Marie Delarue observe : << Après avoir visité 21 services de santé accueillant des patients hospitalisés sous contrainte, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté dresse un constat de carence des activités thérapeutiques au sein de ces structures. Le plus souvent passifs devant la télévision, les malades s’y plaignent d’ennui. >>. On les comprend !

Le collectif des 39 affirme la dimension thérapeutique de la relation. La mise en avant de l’enfermement répond à la mise en scène de la peur. C’est une imposture que d’affirmer l’inéluctabilité des moyens de contrainte. Il en résulte une banalisation de l’exclusion sociale. C’est pourtant un choix de société.

La circulaire du 15 mars 1960 donnait naissance au secteur, politique du soin ouvert sur la ville. Ce mot, ce dispositif a été réduit à un simple découpage géographique. La mise en pôles - si ça n’est en boite- des services illustre cette réduction-absorption du soin, d’un projet thérapeutique par des prérogatives comptables.

Alors que les procédures d’hospitalisation et de soins sous contrainte vont être bientôt réformées, nous insistons sur ce qui nous semble être la question sociétale fondatrice pour toute psychiatrie : Quelle hospitalité pour la folie ? Elle symbolise notre engagement pour le soin, l’accueil de la souffrance psychique. plutôt qu’une réforme de la Loi de 1990 nous défendons l’idée d’une Loi de financement pour la psychiatrie dont l’offre de soin décroit depuis 30 ans. Plutôt qu’une loi augmentant les situations de soins sous contrainte, il nous semble urgent d’obtenir une loi qui redonne à la psychiatrie les moyens de ne plus avoir un besoin de contrainte sans cesse croissant. La charte du collectif des 39 donne le fil conducteur de notre conception du soin.


UNE CHARTE ?

Le collectif publie la "Charte". L’adversité nous a obligé à un front du refus, ce texte est une réaction créative. Il dit notre engagement en tant que professionnel, et surtout sujet, citoyen pour une hospitalité offerte à la folie. Il revendique les moyens pour exercer cet engagement quelques soient les places, les fonctions, les responsabilités. La charte dresse la liste de ce sur quoi nous ne céderons pas. Elle est éditée dans son intégralité sur le site internet.

MEETING, FORUM

MOBILISATION

  • La rédaction de la revue "Les cahiers pour la folie" s’enrichit de nouveaux textes, bientôt une version imprimable.
  • Le réseau de résistance psy continue son travail de mise en lien des personnes.
  • Rencontre au sénat le mercredi 5 mai..... (infos dans la prochaine newsletter)

ARCHIVE

La Journée Nationale du collectif des 39, intitulée "Quelle hospitalité pour la folie ?", elle s’est déroulée le 28 novembre 2009.

Pour voir ou revoir les interventions et les débats, les vidéos sont en ligne

FORMATION

Venez participer à l’UCP (Université Critique de Psychiatrie), prochaine session : le 13 avril sur "la relation soignante".

CULTURE

Regardez la télé, le 13 avril à 20h35 sur France 5 pour voir le documentaire "Un monde sans fous ?" par Philippe Borrel qui a travaillé avec plusieurs membres du collectif des 39.

Sur le net, cet autre documentaire : "Looking for Mary Barnes",

Vous préférez les salles de cinéma : "Valvert, la nef des fous", témoignage sur un hôpital psychiatrique ouvert.

Vous préférez le théâtre ? Allez voir "Voyage à travers les ombres" jusqu’au 27 mars à Colombes

Ou encore le cycle thématique "Folie et identités" au théâtre Sylvia Montfort pendant tout le mois de mai. (www.lemonfort.fr et plus d’infos dans notre prochaine newsletter).

LE BADGE DU COLLECTIF DES 39 " Quelle Hospitalité pour la Folie ?"

Vous pouvez les commander par lot de 10 minimum à cette adresse : yglns39@orange.fr

10€ les 10 badges + frais de port

Pour trouver des informations plus précises sur toutes ces occasions de s’intéresser à la psychiatrie autrement que par l’enfermement et la stigmatisation ?

Lisez ci-dessous et aller "surfer" sur le site internet http://www.collectifpsychiatrie.fr très prochainement dans une version rénovée !!


Et parce qu’on peut réagir aux vagues d’accréditation et évaluations de la HAS, tout en gardant le sens de l’humour, commençons avec ce texte de Mathieu Bellahsen qui sera publié dans le premier numéro des Cahiers pour la Folie :

ALERTE DE TEMPETE SUR LA PSYCHIATRIE

, un texte de Mathieu Bellahsen :

Méthode de visite de DISCREDITATION, Référentiel n°39

Chers collègues concernés par la psychiatrie,

Une tempête sévis et ravage le littoral de nos pratiques depuis peu. Beaucoup d’inventivité et d’initiatives singulières sont emportées vers le large. Plusieurs morts ont été dénombrés dans nos services. Les vents violents qui annoncent la tempête seraient appelés « visites de certification ». Certaines sont surnommées « V2 », d’autres « V2010 », selon la force des bourrasques. Des arbres aux racines profondes commencent à se déraciner tombant sur patients et soignants, blessant gravement les premiers, déprimant gravement les seconds qui se sentant cerner par la tempête toujours plus proche, se replient en attendant que la situation se calme. Et pourtant, il nous est annoncé une intensification des vents violents sur un terme longs voire infini.

L’œil du cyclone a été appelé « Haute Autorité de Santé » par ...(lire la suite ici)


Charte du collectif des 39

La folie n’est concevable qu’irréductiblement liée à la condition humaine.

Contrairement à la maladie somatique, il existe une modalité particulière de souffrance psychique liée à certains modes de structuration subjective. Elle ne relève pas d’une causalité linéaire mais d’un déterminisme pluri factoriel marqué du sceau de la complexité.

Détachés des idéologies marquées du pragmatisme, l’art et les techniques psychiatriques prennent en compte la personne dans son ensemble : il s’agit de soigner quelqu’un et non une maladie.

Engagée dans la réalité sociale, la psychiatrie se doit éthiquement de préserver la singularité et l’originalité des personnes qui se confient à elles ou lui sont confiées ; elle ne se conçoit qu’en relation avec les patients, leurs familles mais aussi avec les acteurs du social et du champ médico-social et prône par conséquent une politique psychiatrique inscrite dans la communauté.

Nous, soignants en psychiatrie affirmons que notre engagement thérapeutique tient d’abord à la considération de la vulnérabilité et de la créativité des patients ; il doit par ailleurs...>> La suite ici


Vidéos du 28 novembre

http://la-formation-clinique.fr/videotheque/appel-des-39-contre-la-nuit-securitaire/appel-du-28-novembre-2009/

Ca y est les vidéos de la Journée Nationale du collectif des 39 sont disponibles. Vous y trouverez les interventions marquantes, pour ceux qui veulent les revoir, ou pour ceux qui n’ont pas pu venir. Un grand merci à Paul Perez, qui a bénévolement fait tout ce travail.


Un monde sans fous ? un film de Philippe Borrel

La folie déborde dans les rues et en prison. En 30 ans, plus de 40 000 lits d’hospitalisation ont été fermés sans que suffisamment de structures alternatives de prise en charge aient vu le jour, et nous assistons depuis quelques années au retour des chambres d’isolement, des camisoles et des médicaments administrés sous contrainte. Pourtant des voix s’élèvent pour dénoncer ce climat de violence et d’abandon que l’on pensait aboli.

Parallèlement une nouvelle politique de Santé mentale se prépare en France et nous concerne tous. Demain on ne parlera plus de folie, mais de troubles cérébraux, plus de malaise dans la société, mais de comportements à rééduquer. Un monde sans fous ? Mais alors que deviendront-ils ?

Avec Roland Gori, Marie-Anne Montchamp, Hervé Bokobza, Yves Agid, Olivier Labouret, Marion Leboyer, Patrick Chemla, Christophe Dejours, Michaël Guyader, Franck Chaumon, Serge Portelli, Jean Oury, Emmanuelle Perreux, Pierre Suesser, Brigitte Font le Bret, Sylviane Giampino, Catherine Paulet, Mathieu Bellahsen, Catherine Herszberg et des soignants, et des patients.

Une coproduction CINETEVE - Forum des images avec la participation de France 5 et de Planète

1ère diffusion version 52 mn, Mardi 13 avril à 20h35, sur France 5

Puis version de 66 mn disponible à partir du 20 avril sur Médiapart avec accès en ligne à des entretiens en bonus

Et dès le 18 mars en librairie, sortie du livre d’entretiens complément du film, publié aux Editions du Champ social


"Looking for Mary Barnes"

Le documentaire de Sonia Medina est visible au lien suivant : http://esperanzaprod.free.fr/flv/video2/externe.php?n=mary_barnes&t=Looking%20For%20Mary%20BARNES&d=./documentaires

Réalisateur : Sonia MEDINA Production : Esperanza Productions Image : Nasha GAGNEBIN Son : Clement NEUBRUNN Montage : Nasha GAGNEBIN

La Chesnaie est une clinique psychiatrique, en milieu ouvert, accueillant une centaine d’hommes et femmes de tous âges, venant du Loir-et-Cher et de la Région Centre, aussi bien que des centres urbains de l’ensemble du territoire ou d’autres pays francophones. L’institution prend en charge des patients souffrant de troubles mentaux aigus ou chroniques nécessitant des soins intensifs, et de longue durée, le cas échéant. Les traitements biologiques et physiques classiques sont associés à un travail psychothérapique, individuel, ou en groupe dans un environnement stimulant, (vie associative, contrats d’activité, ateliers de production et d’expression). Les soins sont assurés par une équipe de moniteurs ayant à la fois une pratique de soignants et des expériences professionnelles variées et complémentaires.


Théâtre : Voyage à travers les ombres

Véronique Widock incarne Mary Barnes et retrace le chemin qui lui a permis de sortir des tourments de la schizophrénie. Autour du spectacle, le Hublot relance le débat sur la psychiatrie en France. « La folie était le seul moyen d’atteindre la vérité. » dit Mary Barnes dans son Voyage à travers la folie qu’adapte et interprète Véronique Widock. Atteinte d’une psychose dont on anesthésiait habituellement les effets par le traitement électrique et chimique, Mary Barnes a réussi, grâce à Joseph Berke, son analyste, et à l’incroyable courage dont elle fit preuve pour tâcher d’élucider les racines de son mal, à sortir de la toile de la folie et à « recracher l’araignée ». Cet incroyable voyage à travers le temps, le langage et la souffrance est porté à la scène dans un espace abstrait où le verbe et le corps de la comédienne mettent en lumière l’accouchement qu’il constitue et la découverte de l’artiste peintre que Mary Barnes devient au terme de son périple. A l’occasion de ce « témoignage unique qui bouscule les préjugés sur la folie et ouvre de belles perspectives humaines et éthiques à la guérison » en faisant la preuve de l’efficacité thérapeutique de l’antipsychiatrie qui sauva Mary Barnes, le Hublot repose la question de l’état actuel du traitement de la folie en France. Aujourd’hui décriée au nom des angoisses sécuritaires qui préfèrent la contention et l’isolement à la compréhension patiente de la réalité sociale de l’aliénation, l’antipsychiatrie se voit remplacée par des solutions plus rentables où normalisation et exclusion font comme toujours bon ménage. Voyage à travers les ombres et les rencontres-discussions organisées à l’issue de ce spectacle sont l’occasion de penser à nouveau l’impensable de la folie.

Présentation par Catherine Robert

Le théâtre organise un cycle de débats (tous les détails ici) LE HUBLOT / CIE LES HÉLIADES, 87, rue Félix Faure 92700 Colombes - 01 47 60 10 33 – contact@lehublot.org , http://www.lehublot.org


L’Université Critique de Psychiatrie

http://www.collectifpsychiatrie.fr/pj/ucp%20mars%202010.pdf

Après la session du 23 mars 2010 Gestion de la violence ou prise en charge de la souffrance des patients ? Statistiquement les phénomènes de violence, comme les mises en chambre d’isolement et les mises sous contention augmentent. Pourquoi ? Quel sens cela a-t-il ? Rappelons que la quasi-totalité de ces phénomènes sont générés par l’angoisse ou le mal-être des patients. Or, de plus en plus les soignants répondent, non pas à cette souffrance, mais à la violence en tant que telle. Ce qui ne les situe plus dans le soin, mais dans le rapport de force. La manière dont sont le plus souvent utilisés et compris les protocoles, vient encore renforcer ces dérives du soin vers le disciplinaire. Qu’est-ce qu’un protocole ? C’est la modélisation d’une situation, à laquelle l’on va toujours apporter la même réponse. Lorsque l’on colle trop au protocole, ou pire, lorsqu’il devient opposable, on ne tient plus compte, ni du contexte de l’évènement, ni de l’histoire du patient, ni du soignant qui est présent. Cela pose la question de la manière dont on analyse dans l’après-coup chaque situation. S’agit-il d’une « chose en soi », ou doit-on la travailler dans le cadre du projet de soins global du Sujet en question, en mettant ce moment difficile en perspective avec la pathologie de la personne et son rapport aux soins ?

Intervenants : Michaël GUYADER (Psychiatre), Antoine MACHTO (Psychologue clinicien, Fondation Vallée, Gentilly), Marie CATHELINEAU (Psychologue psychothérapeuthe), Philippe BICHON (Psychiatre), Elie WINTER (Psychiatre)

Les sessions suivantes de l’UCP en 2010 :

  • 13 avril 2010 : La relation soignante Parler du prendre soin, questionner l’espace dans lequel celui-ci se pratique avec Intervenants : Vincent PERDIGON et Maurice BÉREAU (Psychiatre).
  • 11 mai 2010 : Quelle place pour le patient dans le dispositif soignant ? Le club thérapeutique dans un dispositif institutionnel. Intervenants : Paul MACHTO (Psychiatre avec des soignants de l’équipe du Centre de Jour et des adhérents de l’association Champ libre) et Monique VINCENT (Infirmière du secteur psychiatrique, ex-Présidente de l’association Champ libre).

Culture et psychiatrie : L’association APC (Art, Psychiatrie, Culture), Bernadette CHEVILLON, Anne-Marie SECRET et Patrick FRANQUET.

Ces journées se dérouleront :

  • CEMÉA - 24 rue Marc Seguin 75018 Paris - Métro Marx Dormoy (ligne 12)
  • Renseignements et inscription : sante.mentale@cemea.asso.fr
  • Coût de la journée : 50 € (possibilité d’une prise en charge « formation permanente »
  • Numéro d’agrément : 11 75 28953 75) • 10 € étudiants et retraités

Revue "Pratiques" n° 48 (février 2010) : "l’enfermement"

L’enfermement est l’une des plaies entretenues par notre société sécuritaire. Surfant sur la peur, banalisé, il se présente comme la seule réponse à toutes les infractions aux règles instituées sans pour autant répondre aux problèmes réels du vivre ensemble. Dans une société tournée vers la performance, et organisée pour les plus riches, tous ceux qui ne peuvent s’adapter deviennent potentiellement dangereux pour l’équilibre du système. Pour autant, la pathogénie de l’enfermement montre qu’il ne saurait constituer en soi une solution, pas plus pour celui qui est soustrait à sa liberté et sa responsabilité de citoyen que pour la société elle-même. A partir de témoignages d’anciens détenus, d’intervenants et d’observateurs en prison, de soignants en psychiatrie et de chercheurs, ce dossier met en évidence que la pathogénie de l’enfermement compromet la réinsertion des personnes incarcérées ou hospitalisées durant de longues périodes. Nouveauté : nous avons reçu pour ce dossier de nombreux articles remarquables qu’il ne nous a pas été possible d’intégrer à la revue papier, faute de place. Nous avons donc décidé de faire des compléments au dossier qui seront mis à disposition sur le site, en commençant par ce numéro. Vous le trouverez ci-dessous en document joint.

Sommaire du Pratiques n° 48

Pratiques n° 48 Complément au dossier

Acheter la revue : http://www.pratiques.fr/L-enfermement-nouveau-avec-le.html


Continuez à SIGNEZ LA PETITION, et diffuser cette lettre autour de vous. http://www.collectifpsychiatrie.fr/phpPetitions/index.php?petition=1

imprimer

retour au site