Le directeur du Fonds mondial sida appel à la poursuite des financements

Publié le 5 avril 2010 sur OSIBouaké.org

Paris - Michel Kazatchkine, directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida  , la tuberculose et le paludisme, souhaite que les grands pays donateurs poursuivent leurs engagements et que leur liste s’élargisse à d’autres, par exemple les pays du Golfe.

Le Fonds, premier organisme financier au monde pour les trois maladies, est actuellement en campagne de financement pour 2011-2013. Il a engagé, depuis sa création en 2002, près de 20 milliards de dollars (14,8 mds d’euros) dans 144 pays pour soutenir des programmes de prévention, de traitement et de soins, et a ainsi sauvé "près de 5 millions de personnes", rappelle le Pr Kazatchkine dans une interview à Libération.

Pour la période 2011-2013, il note cependant que certains pays du G8 lui ont fait savoir que le scénario le plus bas qu’il envisage, à savoir des engagements de financement de la communauté internationale de 13 milliards de dollars (9,6 mds E), "dépassait déjà de 30% ce qu’ils comptaient engager".

En revanche, le Japon, peu engagé dans le Fonds, "a décidé d’augmenter sa contribution", les Etats-Unis, qui versaient 700 millions de dollars par an, "ont porté leur contribution à 1,05 milliard" (780 millions d’euros). La Russie, receveur d’aides, "va rembourser la totalité de l’argent qu’on lui a versé".

Il dit espérer que la France, premier contributeur européen et deuxième au monde derrière les Etats-Unis, "augmentera sa subvention", actuellement de près de 300 millions d’euros par an.

Le Fonds cherche aussi à "élargir la liste des pays donateurs", regardant par exemple vers les pays du Golfe, "peu engagés", alors que les pays musulmans "sont fortement touchés par le sida  ". "Je vais me rendre en Arabie saoudite, mais aussi au Koweit, au Qatar, dans les Emirats arabes unis", dit-il.

"2010 sera une année décisive, affirme-t-il encore. Soit on enterre les Objectifs du millénaire, dont l’accès universel à la santé. Soit on se donne les moyens pour y parvenir en 2015. L’expérience du Fonds montre que c’est à portée de main".

AFP - 05 avril 2010

imprimer

retour au site