Un aperçu peu réjouissant du changement climatique
Publié le 28 septembre 2009 sur OSIBouaké.org
Johannesbourg, 10 septembre 2009 (IRIN) - Si les nouveaux rapports et estimations concernant l’impact du changement climatique ne manquent pas, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) conserve en la matière une position d’autorité.
L’édition 2009 de l’Étude sur la situation économique et sociale dans le monde, un rapport publié chaque année par le Département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies, est consacrée à la question du changement climatique. Certains effets importants du changement climatique dans différents pays africains y sont présentés sous la forme d’un guide accessible et quelque peu troublant, réalisé à partir des rapports du GIEC.
Voici ici un aperçu des grandes lignes de ce guide.
Afrique du Nord, du Maroc à l’Egypte
Afrique de l’Ouest
Afrique de l’Est
Afrique australe
Afrique du Sud
La production céréalière sud-africaine, qui est la plus importante d’Afrique, pourrait voir ses recettes nettes baisser de 90 pour cent d’ici 2100.
Afrique du Nord
Le nombre de personnes concernées par le stress hydrique pourrait augmenter d’ici 2055, en particulier en Egypte, où, dans un contexte de forte croissance démographique - la population devrait atteindre entre 115 et 179 millions d’ici 2050 - les besoins en eau seront sans doute de plus en plus importants, du fait de la hausse des températures.
Afrique de l’Est et de l’Ouest
Selon les prévisions, les précipitations devraient augmenter dans ces régions, ce qui conduirait à la multiplication des sécheresses dans l’est du continent, et des inondations dans l’ouest.
Afrique australe
Dans la région, des zones étendues subissent déjà des pénuries d’eau ou doivent lutter contre la désertification croissante liée à l’aridité du climat. On peut donc s’attendre à ce que le nombre de personnes confrontées au stress hydrique augmente d’ici 2055, du fait de l’irrégularité ou du déclin des précipitations.
Afrique de l’Ouest
Bonne nouvelle ! D’ici 2050 et au-delà, une grande partie de l’ouest du Sahel sera probablement devenue impropre à la transmission du paludisme.
Afrique de l’Est
D’après des études portant sur les parasites, les hautes terres d’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda et le Burundi, qui sont pour l’instant épargnés par le paludisme, pourraient subir de modestes incursions du parasite d’ici 2050, et devenir totalement propices à la transmission de la maladie d’ici 2080.
Dans certaines régions de Somalie, qui présentent actuellement de faibles taux de paludisme, la prévalence de cette maladie pourrait fortement augmenter.
Les épidémies de fièvre de la Vallée du Rift - qui ont été particulièrement importantes lors de l’événement El Niño de 1997-1998 en Afrique de l’Est, et qui sont liées aux inondations - pourraient devenir plus fréquentes et toucher des zones plus étendues, en raison de la multiplication des événements El Niño.
Afrique australe
Le paludisme risque de toucher des zones de plus en plus nombreuses. On prévoit en effet une expansion vers le sud de la zone de transmission, qui affecterait le Zimbabwe et l’Afrique du Sud.
Certaines parties des hautes terres de l’Angola, où les cas de paludisme sont aujourd’hui relativement rares, pourraient devenir tout à fait propices à la transmission de la maladie d’ici les années 2080.