Le SIDA lui n’est pas en récession, et l’effort doit être maintenu

Publié le 20 juillet 2009 sur OSIBouaké.org

Destination Santé 20 juillet 2009

Si l’effort international en faveur d’un accès universel aux traitements antirétroviraux venait à se relâcher, « gouvernements et responsables politiques seraient responsables d’un désastre qui serait dû au non-respect de leurs engagements. Car le VIH   lui, n’est pas en récession… »

Françoise Barré-Sinoussi, pastorienne et Prix Nobel de médecine 2008, a emboîté le pas hier au Cap (Afrique du Sud) au président de l’International AIDS Society (IAS) Julio Montaner (Université de Colombie britannique à Vancouver). Ouvrant le 5ème Congrès de l’IAS , ce dernier avait insisté sur le fait que les efforts pour la recherche et la prise en charge de la maladie, pour tous et partout, « ne sauraient être suspendus au nom de la crise mondiale. Si nous ne continuons pas notre progression nous retomberons en arrière avait-il averti alors que des manifestants appelés par l’ONG locale Treatment Action Campaign en appelaient, dans les rues du Cap, au soutien des scientifiques. Un mouvement d’ailleurs, relayé par la plupart des associations nationales et notamment en France, par Act-Up Paris.

« Nous arrivons aujourd’hui pratiquement, à 90% de succès. Et ce succès – marqué par une charge virale indétectable qui marque le contrôle effectif de l’infection, n.d.l.r. – perdure pratiquement tant que le traitement est poursuivi », nous expliquait hier au Cap, le Pr Jean-Michel Molina. Chef du service des Maladies infectieuses au CHU Saint-Louis de Paris (France), il souligne cependant « qu’il reste beaucoup à faire. En termes de dépistage et de prévention, et sur le plan thérapeutique ».

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