MSF met fin à ses activités en Côte d’Ivoire après 18 ans de présence

Publié le 31 octobre 2008 sur OSIBouaké.org

AFP / 31 octobre 2008 Abidjan - L’ONG Médecins sans frontières (MSF  ) met fin vendredi à ses activités en Côte d’Ivoire après 18 ans de présence qui s’était fortement renforcée après l’éclatement de la crise ivoirienne en 2002, a annoncé l’organisation dans un communiqué.

Ce départ doit se concrétiser vendredi par la remise aux autorités ivoiriennes de son programme d’appui à l’hôpital de Bangolo, une localité de l’ouest ivoirien, très touché pendant le conflit.

En 2007, dans un contexte d’accalmie politique, MSF   a déjà progressivement cédé ses activités aux autorités sanitaires en remettant trois hôpitaux.

Il s’agissait de Bouaké (centre), Man et Danané (ouest), dans des zones sous contrôle de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui a tenté de renverser le président Laurent Gbagbo en septembre 2002 avant de s’emparer de la moitié nord du pays.

Depuis les accords de paix de 2007, une partie des fonctionnaires se sont redéployés en zones FN, désertées notamment par les agents sanitaires.

"Aujourd’hui, la situation dans le pays s’est améliorée, et les autorités nationales et locales peuvent assurer la continuité de l’offre de soins", explique dans le communiqué Nathalie Cartier, chef de mission pour MSF   en Côte d’Ivoire.

"MSF   est une organisation médicale qui intervient lors de crises humanitaires", rappelle-t-elle.

En 1990, MSF   s’est installée en Côte d’Ivoire pour aider les réfugiés du Libéria voisin alors en guerre. L’ONG est ensuite intervenue dans le milieu carcéral et a répondu à plusieurs urgences dans les années 90.

Au plus fort de la crise ivoirienne, MSF   a déployé plus de 900 personnes, dont de nombreux expatriés. L’ONG a offert des soins aux victimes de violences et de viols, ainsi qu’aux personnes indirectement touchées par le conflit.

Dans son communiqué, MSF   interpelle d’ailleurs les autorités ivoiriennes sur la nécessité de maintenir la gratuité des soins, "faute de quoi les patients ne seront plus capables de se faire soigner".

Après son départ de Man et la réintroduction de soins payants, note l’ONG, "les hospitalisations ont diminué de 60% et il y a quatre fois moins d’interventions chirurgicales".

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