VIH, alimentation du nourrisson et autres risques pour les personnes pauvres : les nouvelles directives de l’OMS

Publié le 12 mars 2008 sur OSIBouaké.org

Ci-dessous le résumé de l’article complet en anglais : Policy and practice : Towards a formula milk policy review. Bulletin of the World Health Organization | March 2008, 86 (3)

VIH  , alimentation du nourrisson et autres risques pour les personnes pauvres : les nouvelles directives de l’OMS   incitent à réviser les politiques en matière de lait pour nourrissons

Dans le contexte mondial actuel d’appauvrissement généralisé, les nouvelles directives de l’OMS   sur le VIH   et l’alimentation du nourrisson récemment publiés demandent aux pays de réexaminer leurs politiques d’alimentation du nourrisson en tenant compte d’aspects socioéconomiques plus larges. Cet élargissement de la perspective est motivé par de nouveaux rapports convaincants sur l’ampleur à l’échelle mondiale du sous-développement dans les pays en développement. Le présent article étudie ces aspects en examinant les choix en matière d’alimentation du nourrisson faits par les mères infectées par le VIH   et les programmes fournissant gratuitement du lait pour nourrisson dans un contexte mondial de pauvreté persistante. Les preuves qui s’accumulent d’une augmentation de la malnutrition, de la morbidité et de la mortalité liée à l’abstention ou à l’arrêt précoce de l’alimentation au sein par les mères infectées et les dangers imprévus de l’alimentation artificielle exigent une évaluation plus approfondie des mesures nécessaires pour optimiser les politiques en matière d’alimentation du nourrisson et de l’enfant et pour faire reculer la pauvreté. Les interventions fragmentaires pour augmenter les ressources qui ne compensent qu’une partie de l’appauvrissement familial (fourniture de matières de base pour préparer des aliments pour nourrissons conformes à l’hygiène par exemple) et prennent de mauvaises décisions concernant l’alimentation du nourrisson, sont condamnées à échouer. Il n’existe pas d’alternative à la prise de mesures fondamentales pour atténuer la pauvreté. Les coûts d’opportunité de tels programmes, les coûts en matière d’équité de la fourniture sélective de ressources et les pertes dues aux tentations de vendre des biens en capital doivent être soigneusement évalués. La fourniture de préparations pour nourrissons à des populations pauvres subissant une forte prévalence du VIH   ne peut se justifier par des éléments factuels, des considérations humanitaires, le respect des traditions locales ou des résultats économiques. L’alimentation exclusivement au sein, menacée par l’épidémie de VIH  , reste la base inébranlable de la survie de l’enfant.

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