Politiques migratoires : l’Europe forteresse face à ses contradictions

Publié le 12 juillet 2017 sur OSIBouaké.org

Basta, 12 juillet 2017 - Depuis le début de l’année, 72 000 migrants ont débarqué en Italie. Plus de 2000 sont morts durant la traversée. Mauvais traitement subis par les migrants en Libye, conditions de vie indignes des réfugiés dans les rues de Paris, politique européenne de fermeture des frontières, plan national d’accueil demandé par la maire de Paris... C’est le dossier du Portail des médias libres cette semaine.

C’est l’été. Certains partent en vacances au bord de la mer. D’autres risquent leur vie en Méditerranée pour tenter de rejoindre l’Europe. L’Italie, débordée, demande l’aide de ses voisins pour accueillir les bateaux de migrants arrivés sur ses côtes. À Paris, des milliers de migrants vivent toujours à la rue, entre deux évacuations par la police, pendant qu’Anne Hidalgo, maire de la capitale, demande au gouvernement un plan national d’accueil.

« Depuis le début de cette année, 72 000 migrants déjà ont débarqué en Italie en provenance des côtes d’Afrique du Nord, de Libye en quasi-totalité. Soit 27 % de plus que durant la même période de 2016, rappelle Alternatives économiques. Et plus de 2000 ont péri dans cette traversée, un peu moins qu’à pareille époque l’an dernier. Mais il ne s’agit là que des corps retrouvés. » Pour endiguer le nombre d’arrivées, l’Europe cherche à négocier avec les pays de transit pour maintenir les migrants de l’autre côté de la Méditerranée. Après l’accord conclu avec la Turquie en 2016, l’Union européenne fait aujourd’hui pression sur la Libye et le Niger. Une politique à courte vue, analyse le mensuel.

Dans CQFD, des migrants sauvés par l’Aquarius, le bateau de l’ONG SOS Méditerranée, témoignent des traitements inhumains subis en Libye : « Je voulais aller en Europe, mais ils m’ont vendu. Comme une chèvre ! J’ai retrouvé la liberté contre de l’argent, mais j’ai été de nouveau capturé quelques jours plus tard », raconte Omar, jeune Sénégalais de 19 ans.

Pendant ce temps, à Paris, plus de 2000 réfugiés ont été délogés du camp de La Chapelle par la police, vendredi 7 juillet, pour être logés dans des hébergements temporaires. « Le dispositif d’accueil en place depuis novembre 2016, à quelques pas de là, est complètement saturé depuis le démantèlement de la Jungle de Calais », rappelle Street Press.

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