Les conditions de l’ouverture du don de sang aux homosexuels, une « discrimination pure et simple »

Publié le 5 novembre 2015 sur OSIBouaké.org

Le Monde - AFP - 05 Novembre 2015 - Cela devait être « la fin d’un tabou et d’une discrimination ». La ministre de la santé a annoncé, mercredi 4 novembre, l’ouverture progressive du don du sang aux homosexuels en France, à partir du printemps 2016. Une nouveauté qui s’accompagne toutefois dans un premier temps – au moins un an selon la ministre – de conditions très strictes, notamment l’abstinence pendant douze mois. Une exigence qui ne s’applique pas pour les hétérosexuels.

Saluant une « avancée », la plupart des associations de défense des droits des homosexuels ont déploré ces conditions de don. « Etre gay n’est pas un risque, être hétérosexuel n’est pas un risque. Le seul risque, ce sont les comportements », a réagi Jean-Luc Roméro, président d’Elus locaux contre le sida   (ECLS), qui dénonce « une vision toujours marquée par une stigmatisation des homosexuels ».

Un point de vue largement partagé par SOS Homophobie, la Fédération LGBT (lesbiennes-gays-bisexuels et trans) ou l’association de lutte contre le sida   Act Up-Paris. D’autres associations, comme l’Inter-LGBT ou Aides, sont moins critiques. « Il faut avancer avec prudence » car « l’enjeu est du côté des receveurs », note Coline Mey, de Aides.

Côté politique, le PRG et l’Union des démocrates et des écologistes veulent les « mêmes règles » pour tous les candidats au don, quels que soient leur sexe et leur orientation sexuelle.

« Le maintien d’une telle discrimination entre personnes hétérosexuelles et homosexuelles est inadmissible », a de son côté estimé Arnaud Richard, député UDI, tandis que le PCF a dénoncé « une discrimination pure et simple ».

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