Les toxicomanes, grands oubliés de la lutte contre le sida

Publié le 2 juin 2007 sur OSIBouaké.org

L’inefficacité de la lutte contre le virus du sida   dans les milieux toxicomanes rend difficile le combat global contre cette épidémie, ont déploré lundi des responsables du Programme des Nations unies contre le sida   (ONUsida  ).

« Environ 10% de toutes les nouvelles contaminations au virus du sida   à travers le monde sont attribuables au recours à la drogue par injection », a déclaré le directeur régional de l’ONUsida   pour l’Asie et le Pacifique, Prasada Rao, au cours d’une conférence à Varsovie.

« La pratique montre que les programmes de prévention contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH  ) sont particulièrement efficaces parmi ceux qui s’injectent de la drogue, mais ces gens sont souvent coupés d’un accès à l’information et aux soins », a-t-il expliqué.

Selon l’ONUsida  , l’accès à une thérapie anti-rétrovirale est « inacceptablement bas » parmi les gens qui se droguent par injection.

M. Rao a critiqué « le manque d’information, l’exclusion, l’opprobre et la discrimination » dont souffrent ces toxicomanes.

Pour être efficaces, les programmes de lutte contre le VIH   devraient toucher environ 80% des toxicomanes qui se droguent par intraveineuse, selon l’ONUsida  .

Cependant, seulement 8% des quelque 13 millions de drogués qui pratiquent ces injections à travers le monde, dont la moitié en Asie, ont accès à un programme de prévention ou de traitement contre le VIH  .

La contamination par injection est la plus fréquente en Asie du Sud, dans les pays de l’ancien bloc communiste en Asie centrale et en Europe de l’Est. Ce mode de contamination commence à être observé aussi en Afrique subsaharienne, notamment au Kenya, au Nigeria, en Afrique du Sud et en Tanzanie.

Les programmes de prévention destinés aux toxicomanes qui se droguent par injection sont pourtant efficaces, souligne l’ONUsida   qui cite l’exemple du Portugal où, en quatre ans, le nombre de contaminations au sein de cette catégorie a diminué d’un tiers.

Environ 39,5 millions de personnes vivaient avec le virus du sida   à la fin 2006, selon l’ONU  .

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