L’art politique de Keith Haring s’expose à Paris

Publié le 26 avril 2013 sur OSIBouaké.org

Echos Art - 19 avril 2013 - Vingt-trois ans après sa mort, le Musée d’art moderne de la Ville de Paris et le CentQuatre rendent hommage à l’icône du pop art à travers une double exposition.

Ses dessins sont bien souvent plus connus que son nom. Et pourtant, Keith Haring est un artiste majeur des années 1980, figure emblématique du pop art et du street art à l’origine d’un univers coloré aux drôles de silhouettes – et notamment ses bébés à quatre pattes. Ses œuvres sont déclinées sur de multiples supports aux quatre coins de la planète, galeries ou espace public, mais aussi sur des produits dérivés (t-shirts, badges, magnets, préservatifs…). Mort des suites du sida   à 31 ans, il a laissé derrière lui une œuvre prolifique à la croisée de différentes disciplines. Pour Fabrice Hergott, directeur du MAM, la rétrospective parisienne est l’une des plus grandes « dédiées à Keith Haring, à la fois par le nombre d’œuvres et par leur qualité ». Ce sont en effet près de 250 dessins, peintures, céramiques et sculptures, réalisées sur toile, sur bâche ou dans le métro, qui sont réunies pour cette exposition et réparties par grands thèmes. Si l’essentiel se trouve au Musée d’art moderne, le CentQuatre expose de son côté une vingtaine de très grands formats.

Keith Haring, artiste engagéKeith Haring est un artiste engagé, et c’est là le cœur de cette rétrospective Keith Haring. The Political Line. Racisme, homophobie, ségrégation, argent roi, religion, sida  … L’œuvre d’Haring est marquée par un message politique permanent dans lequel il dénonce l’intolérance et l’exclusion au sein des différentes sociétés. La sexualité, notamment entre hommes, représente également une part importante de son art. Par le fond et par la forme, l’univers créé par cet artiste si singulier constitue un véritable choc, dont la joyeuseté graphique s’oppose en permanence à la gravité du propos. À (re)découvrir absolument.

Keith Haring. The Political Line, jusqu’au 18 août au Musée d’art moderne de la Ville de Paris et au CentQuatre.

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