cri d’alarme sur les risques croissants encourus par les femmes

Publié le 18 mai 2005 sur OSIBouaké.org

Sida   : cri d’alarme sur les risques croissants encourus par les femmes

WASHINGTON - La Banque mondiale a lancé mardi un cri d’alarme sur les risques croissants de sida   encourus par les femmes dans les pays en développement, tandis que son président sortant, James Wolfensohn, admettait avoir "tardé" à attirer l’attention sur la propagation de la maladie.

"Je pense que nous étions en retard. Il y a longtemps que je savais à propos du sida  ", a dit M. Wolfensohn. "C’était une tragédie humaine qui aurait pu être évitée et qui aurait pu être traitée", a-t-il ajouté, à l’issue de la présentation d’un nouveau plan triennal de lutte contre la maladie.

"Nous avons bien commencé mais vous ne devriez pas trop me féliciter. Au moins j’ai permis (à la Banque mondiale) de nous mettre sur la ligne de départ" pour lutter contre la propagation du sida  , a encore dit M. Wolfensohn, à qui un hommage a été rendu pour avoir été l’une des premières personnalités de niveau mondial à insister sur la nécessité d’agir rapidement.

Selon un rapport sur le programme d’action contre le HIV/sida   de la Banque mondiale, des jeunes filles âgées de 15 à 19 ans sont souvent soumises à des relations sexuelles forcées. "Pour de nombreuses jeunes femmes, le mariage ne protège pas du fait que les jeunes mariées n’ont pas toujours le pouvoir de demander des rapports sexuels protégés", souligne ce document.

Dans les régions les plus touchées, "pour chaque garçon qui contracte le VIH  /sida  , cinq ou six filles sont contaminées", ajoute-t-il.

Dans l’Afrique sub-saharienne, 57% des personnes ayant le VIH  /sida   sont des femmes. En Russie, la proportion des femmes nouvellement contaminées est passée de 24% en 2001 à 38% en 2003.

Le nouveau plan met l’accent sur l’importance de cesser de "stigmatiser, de discriminer (les malades) et de nier" la maladie du sida  , ce qui fragilise la lutte contre la maladie, a expliqué Debrework Zewdie, directeur des programmes mondiaux de lutte contre le VIH  /sida  .

Il faut comprendre pourquoi, en dépit des progrès scientifiques et des milliards de dollars dépensés, beaucoup plus de gens sont infectés par le VIH   et meurent du sida   en 2005 plus que toute autre précédente année.

Le plan demande à la Banque mondiale de contribuer à améliorer les efforts nationaux de lutte contre le sida   qu’il qualifie d’insuffisants. Il demande aussi à l’organisation internationale de débourser rapidement les fonds destinés à la lutte contre le sida   et à aider à soulager le poids des autres dépenses de santé.

M. Wolfensohn, 71 ans, qui a passé dix ans à la tête de la Banque mondiale, va quitter ses fonctions à la fin du mois et sera remplacé par l’ancien secrétaire adjoint américain à la Défense Paul Wolfowitz.

(©AFP / 17 mai 2005 23h34)

imprimer

retour au site