Côte d’Ivoire : bilan mitigé pour la première phase du fond mondial

Publié le 27 novembre 2006 sur OSIBouaké.org

Abidjan, 24 novembre - Le manque de services de santé dans les régions occupées de Côte d’Ivoire entrave la lutte contre le VIH  /SIDA  , ont prévenu les responsables de la gestion des subventions VIH   du Fonds mondial de lutte contre le sida  , la tuberculose et le paludisme.

« Nous sommes toujours confrontés à la faible coordination des interventions et à l’insuffisance de redéploiement effectif de services de santé dans les zones du centre, du nord et de l’ouest du pays », a dit le coordonnateur de l’unité de gestion du Fonds, Salif Koné, au quotidien ivoirien Nord-Sud.

La Côte d’Ivoire a signé en octobre la deuxième phase de la subvention VIH   du Fonds mondial, suspendue de longs mois à un complément d’informations sur l’utilisation des premiers financements. D’un montant d’environ 29 millions de dollars pour la période 2006-2008, cette subvention avait été remise en question, faute de résultats concrets.

Salif Koné a, quant à lui, insisté sur les retards de l’institution financière « dans le décaissement de la trésorerie » et l’insuffisance des textes réglementaires dans le domaine de la prise en charge, notamment vis-à-vis des protocoles thérapeutiques et du recouvrement des coûts.

Ces difficultés, qui s’ajoutent à de fortes tensions politiques depuis 2002, ont gêné la circulation de l’information sur les moyens de prévention, a-t-il dit. Ainsi, 46 pour cent des jeunes âgés entre 15 et 35 ans utiliseraient des préservatifs, contre un objectif de 60 pour cent, et seul 35 sites de prévention de la transmission de la mère à l’enfant ont pu être ouverts, alors que 65 étaient prévus.

Il a également précisé que, grâce à la première phase de la subvention du Fonds mondial, dotée de 17 millions de dollars, huit millions de préservatifs ont pu être distribués entre 2003 et 2005, et 10 034 personnes ont été mises sous traitements antirétroviraux.

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