Sida : Les nouveaux-nés au centre des préoccupations des médecins et psychologues

Publié le 20 octobre 2006 sur OSIBouaké.org

Quotidien Mutations | 18 Oct 2006 | Dippah Kayessé

Organisé par la Society Women and Aids in Africa-Littoral (Swaa) en collaboration avec Sidaction, une Ong française qui œuvre contre le Sida   en Afrique, un séminaire de formation sur la question se déroule depuis le 16 octobre dernier à Douala. Il regroupe une vingtaine de pédiatres, gynécologues, psychologues etc…Tout au long des travaux qui iront jusqu’au vendredi 20 octobre prochain, les médecins vont aborder les différents aspects relatifs à la prise en charge de l’infection à Vih  -Sida   chez l’enfant. Il s’agit de la nutrition, du suivi clinique et biologique de l’enfant, du diagnostic et du traitement des infections opportunistes, de la thérapeutique antirétrovirale.

Le séminaire qui a pour thème " la formation des médecins au suivi de l’enfant né de mère séropositive et de l’enfant vivant avec le Vih  -Sida  ", vise l’amélioration du suivi de l’enfant né de mère séropositive et de l’enfant infecté au Vih   au niveau des principales structures de soin à Douala, le renforcement des connaissances des médecins par rapport au suivi clinico-biologique et la mise en place d’un réseau de médecins formés, intégrant les formateurs. Il est conseillé, entre autres, à chaque couple qui désire faire des enfants de se faire dépister afin qu’aucun enfant ne naisse avec cette maladie.

Selon le Dr Blanche, un des intervenants au séminaire de Douala, "le suivi d’un enfant né de mère séropositive et de l’enfant vivant avec le Vih   s’articule autour de deux aspects : clinique et biologique". Sur le plan clinique, il est question d’évaluer régulièrement la charge pondérale de l’enfant, faire des visites tous les trois mois, apprécier l’état nutritionnel de l’enfant, rechercher des dysfonctionnements de certains organes tels que le foie, les reins, le cœur…Sur le plan biologique, établir un bilan de suivi tous les 6 mois. Sur tout un autre plan, l’alimentation de l’enfant pose le problème d’allaitement maternel. L’allaitement artificiel demeure recommandé, mais en raison de certaines contraintes socio- économiques l’on admet que l’un ou l’autre soit pratiqué, tout en déconseillant l’allaitement mixte.

Créée en 1988, la Swaa, une Ong panafricaine, se veut un forum où les femmes d’Afrique pourraient mener des actions collectives de lutte contre le Sida  . La Swaa existe désormais dans 36 pays africains. C’est en 1991 que née la branche du Littoral avec pour principales activités, la prévention, la promotion du dépistage (Counseling), la formation… "A travers des actions, des plaidoyers, de la sensibilisation, nous tentons de promouvoir l’accès à des services et programmes adéquats tendant à réduire les risques des femmes vis-à-vis du Vih  - Sida   et pouvant accroître leur capacité à faire face à l’impact de l’épidémie", déclare Dr Sanga Ngassa, la présidente de la Swaa- Littoral.

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