"La vie à sac" : Quatre destins abîmés, racontés à travers ce qu’il reste à ceux qui n’ont plus grand-chose : le contenu de leur sac.

Publié le 5 décembre 2010 sur OSIBouaké.org

OSI Bouaké - SD - 5 décembre 2010

Quatre destins abîmés, racontés à travers ce qu’il reste à ceux qui n’ont plus grand-chose : le contenu de leur sac. Un passeport, un paquet de biscuit, une vieille photon un souvenir de "leur vie d’avant"... Une collection d’objets à la fois dérisoires et inestimables.

« La vie à sac », ce sont quatre trajectoires fracturées qui viennent dire la solitude, la maladie et l’exclusion au quotidien, avec toujours le sursaut et les petites joies de vivre. Quatre portraits dressés à partir de ce qu’il reste à ceux qui n’ont plus grand chose : le contenu de leur sac. Papiers d’identité, vêtements ou couverture, paquet de biscuits ou bouteille d’eau, photos et souvenirs de « la vie d’avant » pour certains, de « la vie ailleurs » pour d’autres... Chaque élément du sac devient le fil à partir duquel se déroule la vie des quatre personnes qui ont ainsi accepté de témoigner à visage découvert.

"La vie à sac", un webdocumentaire présenté par Médecins du monde, en partenariat avec CAPA et POLKA


Le rapport 2009-2010 de Médecins du Monde est sans appel.

Augmentation de 17% de la fréquentation des centres d’accueil, doublement du recours aux soins avec retard, bond du nombre de patients enfants et adolescents dans les consultations... Le rapport 2009-2010 de Médecins du Monde est sans appel. Alors que le système de santé français est présenté à l’étranger comme l’un des plus protecteurs, l’exclusion de soins progresse dans l’hexagone, inéluctablement... Migrants, SDF, mères célibataires, sans papiers, roms... La misère sanitaire ne fait pas de détails, face à des politiques de plus en plus répressives...

C’est par un webdocumentaire que Médecins du Monde a souhaité prendre la parole pour parler de ses actions en France, des films forts et sensibles aux regards croisés du cinéma, du journalisme et du photoreportage, une narration interactive autour des objets du sac, enfin, une diffusion pérenne auprès des millions de visiteurs des sites partenaires .


3 réalisatrices

Sólveig Anspach, cinéaste documentariste et réalisatrice de longs métrages

Sólveig Anspach est née en Islande, d’un père américain et d’une mère islandaise. Après des études de philosophie et de psychologie clinique à Paris, elle intègre la Femis, section réalisation, première promotion, dont elle obtient le diplôme en 1989. Réalisatrice subtile et intimiste, Sólveig Anspach poursuit une oeuvre qui se joue des genres. Son talent pour approcher au plus près les gens, leurs gestes et leurs univers personnels transparaît dans ses nombreux courts et moyens métrages documentaires : « Sandrine à Paris »(1992), « Barbara, tu n’es pas coupable » (1998)…

Son travail lui a très vite valu une belle reconnaissance, notamment avec « Que personne ne bouge ! » (1998), grand prix du jury et du public au festival international du film de femmes de Créteil en 1999, ou « Haut les Coeurs ! » qui retrace avec sensibilité son expérience de la maladie. Le film connaît un franc succès, remporte de nombreux prix à l’étranger et vaut à Karin Viard d’obtenir le César 2000 de la meilleure actrice. La cinéaste continue parallèlement à explorer la veine documentaire, autant pour la télévision que pour le cinéma.

Site : www.solveig-anspach.com

Karima Hamzaoui, journaliste de terrain

Ethnologue de formation, Karima Hamzaoui, a commencé par la radio (radio France Maghreb puis RMC) avant de se lancer dans la télévision. Elle a suivi pour I-télé, entre autres, les émeutes en banlieue en 2005 ou l’affaire de l’arche de Zoé. Karima a également animé une chronique quotidienne sur la politique en Afrique pour le magazine « i-Afrique ». Journaliste, rédactrice, reporter, Karima est une touche-à-tout qui porte un regard sans concession sur la société française et ses maux.

Diane Grimonet, reporter photographe spécialiste des sujets sociaux

« On me reproche souvent de montrer des photos trop dures, inacceptables, mais ce sont les situations que je photographie qui ne devraient pas exister … ». Diane Grimonet travaille de l’autre côté de la vie, témoin quotidien de cette détresse ordinaire qui fait détourner les yeux et parfois changer de trottoir. Elle guette les petits riens, un regard, très loin du spectaculaire, qui vont traverser un visage. Photographe indépendante, Diane réalise de nombreux reportages avec à chaque fois le même dessein : se faire oublier pour raconter au plus près le quotidien de ceux qu’elle accompagne dans ses reportages. Ses reportages sont publiés dans la presse Française et internationale.

Site : www.dianegrimonet.fr

imprimer

retour au site