VIH : lancement d’une étude sur l’impact d’un usage massif des antirétroviraux

Publié le 30 novembre 2010 sur OSIBouaké.org

Paris (AP) — L’Agence nationale de recherche sur le sida   (ANRS) va lancer une étude afin de mesurer l’impact qu’aurait sur la pandémie le traitement de toutes les personnes infectées par le VIH  .

"Moins il y a de virus circulant dans l’organisme d’une personne séropositive pour le VIH  , moins il y a de risque qu’elle infecte une autre personne", constate l’agence française dans un communiqué, se basant sur des essais cliniques et des observations menées auprès de patients.

Ainsi, par exemple, le traitement par antirétroviraux d’une mère pendant la grossesse, à l’accouchement et pendant l’allaitement empêchent la transmission du VIH   à l’enfant.

Pour vérifier si les antirétroviraux pourraient infléchir la courbe de l’épidémie au niveau d’un groupe ou d’une population, l’agence va lancer une étude interventionnelle dont elle sera le promoteur. Celle-ci va se dérouler dans une région rurale d’Afrique du Sud, où le taux de personnes atteintes dépasse 20%.

Le dépistage du VIH   y sera proposé systématiquement. Deux groupes de population seront ensuite choisis au hasard dans chaque village. Dans le premier, toutes les personnes dépistées séropositives se verront proposer une mise sous traitement immédiat, quelle que soit leur charge virale. Le second recevra un traitement selon les directives nationales sud-africaines et internationales.

Quarante mille volontaires y participeront et recevront une large gamme de moyens de prévention. Une phase pilote, financée par l’ANRS à hauteur de trois millions d’euros, permettra de valider à partir de 2011 l’acceptabilité et la faisabilité de ce programme de recherche et portera sur environ 15% de la population totale de l’étude. Si les résultats s’avèrent satisfaisants, elle pourrait se poursuivre jusqu’en 2015, sous réserve de compléments financiers internationaux.

A l’issue de cette enquête, l’agence espère pouvoir "démontrer que la mise sous traitement immédiate de toute personne dépistée séropositive peut réduire de façon importante la diffusion du virus au sein du groupe dans lequel elle vit".

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