Hostilité à la reconnaissance de l’homosexualité au Ghana

Publié le 5 septembre 2006 sur OSIBouaké.org

4 septembre 2006 (PLUSNEWS)

La demande formulée par une association de défense des droits des homosexuels au Ghana de reconnaître leur existence pour garantir un meilleur accès aux services VIH  /SIDA   a déclenché une avalanche de réactions hostiles.

Ces réactions virulentes ont fait suite aux déclarations faites en août par Prince MacDonald, présenté comme le président de la Gay and lesbian association of Ghana, lors d’une émission sur une radio privée d’Accra, la capitale, au cours de laquelle il a plaidé en faveur d’une reconnaissance publique de l’existence de l’homosexualité et affirmé que le Ghana hébergerait prochainement une conférence internationale organisée par son groupe sur ce thème.

A l’exception de quelques auditeurs et organisations de défense des droits de l’homme et de lutte contre le sida  , qui ont souligné qu’une reconnaissance publique de l’homosexualité aiderait à limiter la propagation du VIH   au sein de ce groupe vulnérable à l’infection, la requête de M. MacDonald a été largement condamnée, notamment par le gouvernement, qui a nié l’éventualité de la tenue de la conférence, arguant du fait que l’homosexualité était un délit selon la législation ghanéenne.

« Le gouvernement [ghanéen] voudrait que cela soit très clair : il n’autorisera pas l’organisation d’une telle conférence internationale [d’hommes et femmes homosexuels], où que ce soit au Ghana », a dit Kwamena Bartels, ministre de l’Information et de l’orientation nationale, dans un communiqué cité par le quotidien britannique Times. Selon lui, ce refus s’explique par le fait que le gouvernement ne peut « excuser des activités qui offensent violemment la culture, la moralité et l’héritage de l’ensemble du peuple ghanéen. »

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