Onze nouveaux pays se mobilisent contre l’enrôlement d’enfants soldats

Publié le 29 septembre 2010 sur OSIBouaké.org

ONU   - 28 septembre 2010 – Onze nouveaux pays ont adhéré lundi aux « Engagements de Paris » destinés à mettre fin à l’utilisation d’enfants soldats dans les conflits. Ils ajoutent ainsi leurs noms à une liste de plus en plus longue de pays qui se sont engagés à protéger les enfants, en empêchant leur recrutement et leur enrôlement par des groupes ou des forces armées.

Adoptés en 2007, les Engagements de Paris sur les enfants associés à des groupes ou forces armées représentent une promesse librement consentie des États de collaborer, pour mettre fin au recrutement des enfants, pour travailler à la démobilisation de ceux qui sont détenus par des groupes armés et pour les aider à se réinsérer dans la vie civile.

Lors de la réunion de haut niveau qui s’est tenue lundi au siège de l’ONU  , à New York, l’Arabie saoudite, le Cap-Vert, la Corée du Sud, le Gabon, la Géorgie, l’Islande, la Lettonie, la Nouvelle-Zélande, la Serbie, le Togo et l’Uruguay ont adhéré aux Engagements, faisant passer le nombre d’Etats membres qui y adhèrent de 84 à 95.

« Les Engagements de Paris sont l’expression de la communauté internationale, fermement résolue à empêcher le recrutement d’enfants soldats », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. « Nous sommes heureux de recevoir de nouveaux engagements sur tous les continents, ce qui prouve qu’il existe un appui mondial en faveur de la réinsertion des anciens enfants soldats », a-t-il ajouté.

En dépit des efforts accrus de la communauté internationale pour réduire le nombre d’enfants soldats, des milliers de jeunes sont encore recrutés, tant par des forces gouvernementales que par des groupes rebelles impliqués dans des conflits armé.

« L’utilisation d’enfants dans les conflits n’est pas seulement moralement répréhensible, c’est un crime de guerre, » a rappelé de son côté la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy. « Pour protéger la génération actuelle et celle de demain, nous devons travailler tous ensemble afin que les forces armées et les groupes rebelles ne puissent plus commettre impunément des violations aussi flagrantes », a-t-elle encore insisté.

« Les Principes de Paris réitèrent notre volonté commune de protéger le droit le plus fondamental d’un enfant : celui d’être un enfant. Si nous n’arrivons pas à aider ces enfants à se réinsérer au sein de leur communauté et à les appuyer après leur retour, nous ne pouvons espérer briser le cycle de la violence », a déclaré Anthony Lake, Directeur général de l’UNICEF.

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