Côte d’Ivoire : Les violences et les violations des droits humains se poursuivent

Publié le 2 juillet 2008 sur OSIBouaké.org

Abidjan, 1 juillet 2008 (IRIN) - Les anciens rebelles du nord de la Côte d’Ivoire ont lancé trois émeutes violentes dans le nord du pays au cours du dernier mois et, selon les experts des droits humains, les crimes violents sont également fréquents.

Les émeutes les plus récentes, déclenchées par les anciens rebelles ont eu lieu dans les villes de Vavoua et Séguéla, dans le nord-ouest, les 28 et 29 juin. Hamadoun Touré, le porte-parole de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), a néanmoins déclaré le 30 juin que les efforts de médiation avaient permis un retour au calme.

Ces émeutes, les troisièmes en moins d’un mois dans le nord de la Côte d’Ivoire, ont été provoquées par d’anciens rebelles censés participer au programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), et qui n’auraient pas perçu, disent-ils, l’intégralité des primes qui leur ont été promises.

Il y a quelque temps, en juin, des fonds avaient dû être envoyés d’urgence à Bouaké, ancien bastion rebelle du nord du pays, pour satisfaire aux revendications d’anciens rebelles après que ceux-ci furent sortis de leur zone de cantonnement et entrés en conflit avec les populations civiles.

Le 27 juin, avant le début des dernières échauffourées, Simon Munzu, directeur du service des droits humains des Nations Unies en Côte d’Ivoire, avait prévenu, au cours d’une conférence de presse, que le processus de DDR devait être achevé d’urgence. « Des civils sont passés à tabac, des femmes et de jeunes enfants sont violés », avait-il déclaré. « Ces bandits armés attaquent même les cortèges funèbres ».

Selon M. Munzu, les pires violations des droits humains sont commises dans le nord-est du pays, où leurs auteurs agissent en toute impunité. « Des cas de viol, de mutilation génitale féminine et de mariage précoce et forcé nous ont été signalés récemment », a-t-il indiqué.

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