RDC : Les cas de viols sont en hausse de 60 pour cent dans le Nord-Kivu - HCR

Publié le 3 novembre 2007 sur OSIBouaké.org

Nairobi, 15 octobre 2007 (IRIN) - Un total de 351 cas de viols a été enregistré dans la province du Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ce qui représente une hausse de 60 pour cent par rapport au mois d’août, a révélé l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le 11 octobre.

Les victimes de viol qui figurent parmi les personnes déplacés internes sont actuellement prises en charge par des organisations spécialisées dans le traitement médical et le soutien psycho-social des victimes, a indiqué l’agence.

« Les personnes déplacées ont fait état de graves violations de droits humains commises par les groupes armés, notamment de pillage et de destruction de maisons, de meurtres de civils, de recrutements d’enfants et de viols », a souligné le HCR.

Il y a eu plus de 2 000 cas de viols dans le Nord-Kivu entre les mois de janvier et de septembre 2007, selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), qui a relevé que des viols et autres exactions étaient commis dans certaines régions du Nord-Kivu où avaient eu lieu des combats entre l’armée congolaise et les troupes fidèles au général dissident Laurent Nkunda.

D’après Caritas Congo Développement, plusieurs femmes de la région de Luofo, à quelque 165 kilomètres au sud-est de Butembo, auraient commencé une grève de la faim de sept jours, à compter du 12 octobre, pour protester contre les pillages, les viols et les meurtres commis par les groupes armés.

« Pendant sept jours, les femmes ont décidé de ne pas préparer le repas des enfants et des époux, de ne pas aller récolter les champs et chercher l’eau », a affirmé Guy-Marin Kamandji, porte-parole de l’organisation.

Selon Jean-Claude Kamanga, responsable de l’UNFPA dans le Nord-Kivu, la situation est d’autant plus préoccupante que la région présente un taux de prévalence de plus de cinq pour cent.

« Les victimes de viol qui se présente plus de 24 heures avec leur agression courent plus le risque d’être infectées », a souligné M. Kamanga, ajoutant que certaines de victimes souffraient de blessures pouvant engendrer des fistules.

Selon les estimations des Nations Unies, les récents affrontements ont fait au moins 370 000 déplacés parmi la population civile.

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