Le PEPFAR finance des projets communautaires contre le VIH

Malheureusement, la RCI est bien le coeur de cible de la "croisade" du Pepfar...

Publié le 2 décembre 2005 sur OSIBouaké.org

Dans le nord du pays, la plupart des infrastructures de santé ont été détruites.

ABIDJAN, 21 octobre (PLUSNEWS) - L’Alliance internationale contre le sida   vient d’offrir aux organisations de lutte contre l’épidémie en Côte d’Ivoire un premier financement d’un million de dollars destiné à soutenir 56 projets communautaires.

L’Alliance a reçu 2,8 millions de dollars du plan d’urgence américain pour l’aide contre le sida   du Président George Bush (PEPFAR  ), afin de soutenir des projets de lutte contre le VIH  /SIDA   au niveau communautaire. Quelque 163 propositions ont été soumises à l’organisation, selon Toussaint Sibailly, le directeur de l’Alliance en Côte d’Ivoire.

L’organisation non-gouvernementale, basée au Royaume-Uni, va attribuer les financements américains en trois phases, la première ayant été officialisée vendredi. Cette enveloppe permettra d’aider 11,000 personnes vivant avec le VIH  /SIDA   ainsi que 7 000 orphelins et enfants vulnérables.

Plusieurs projets seront mis en place dans le nord du pays, sous le contrôle de la rébellion armée des Forces Nouvelles depuis plus de trois ans. Les populations qui vivent dans cette partie de la Côte d’Ivoire ont très peu de soutien de la part de l’Etat, qui contrôle la partie sud. Rares sont les fonctionnaires qui sont restés travailler dans la région des Savanes, où la plupart des infrastructures de santé ont été détruites.

“En mettant l’accent sur des projets communautaires, nous faisons en sorte que l’argent arrive là où il est le plus nécessaire”, a dit M. Sibailly à PlusNews.

Selon Moussa Koné, de l’association Action Santé Plus basée à Korhogo, la grande ville du nord, qui cite le centre hospitalier régional, 75 pour cent des décès parmi les jeunes sont dus au sida  .

“Nous n’imposons rien aux ONG, bien au contraire. Nous leur avons demandé ce qu’elles souhaitaient faire. Mais nous surveillerons l’évolution des projets de très près. Dans le passé, les projets ont souvent échoué parce que ceux qui les conduisaient ne savaient pas sur quels critères leur travail serait évalué”, a-t-il expliqué.

Le premier cycle de financement servira également à faire revivre trois centres de dépistage au VIH   et à financer la création de neuf nouveaux centres à travers le pays. Le conseil municipal sera normalement impliqué dans le projet pour renforcer la viabilité de ces centres de dépistage, a ajouté Toussaint Seribailly.

“Ce qui est classique dans ce type d’approche est que le maire fournit le bâtiment, le ministre de la Santé le personnel et nous amenons l’argent”, a-t-il dit. “La participation des autorités locales rend les choses plus faciles quand il s’agit de mobiliser la communauté.”

La Côte d’Ivoire est le pays le plus affecté par l’épidémie de VIH  /SIDA   en Afrique de l’Ouest, avec un taux de prévalence officiel de sept pour cent. Pourtant, nombreuses sont les agences humanitaires à évoquer des niveaux d’infection beaucoup plus élevés, notamment dans le nord du pays, désormais dépourvue de toute structure de santé fonctionnelle.

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