Les enfants oubliés de l’Arche de Zoé

Le dossier complet de La Croix sur le devenir de ces enfants

Publié le 22 octobre 2010 sur OSIBouaké.org

La Croix - 22 octobre 2010

Les enfants oubliés de l’Arche de Zoé

Trois ans après la révélation de l’affaire, que sont devenues les victimes ? Le 25 octobre 2007, plusieurs membres de l’Arche de Zoé étaient arrêtés au moment d’embarquer 103 enfants tchadiens vers la France. Notre reporter a retrouvé quelques-unes de ces victimes, à la frontière soudanaise

photo Thomas Coex/AFP

Maître Amady Nathé, impatient, regarde sa montre. L’avocat tchadien est attendu au palais de justice de N’Djamena. Il n’a pas de temps à perdre avec une vieille histoire qui remonte à octobre 2007. Pressé d’en finir, il consent à ouvrir ses archives.

Le dossier Arche de Zoé y tient en quelques feuilles. La chemise renferme le jugement du tribunal contre l’association coupable de tentative d’enlèvement de 103 enfants tchadiens, et c’est à peu près tout. Non, Me Amady Nathé n’a pas sous la main les coordonnées de ses clients, les familles des victimes.

À l’Unicef, le personnel n’en sait guère plus. L’agence des Nations unies, qui avait participé à la protection des enfants et à leur retour auprès de leurs proches, ne s’occupe pas du suivi individuel des intéressés. À défaut d’être réactualisés, les dossiers dorment toujours dans les bureaux d’Abéché, la dernière grande ville dans l’est du Tchad.

D’après les documents, 96 enfants ont été remis à leurs familles dans trois communes des environs, Adré, Tiné et Biltine. Six autres « réunifications » ont été organisées à Adikong, village soudanais près de la frontière.

« Les gamins sont partis mais l’affaire demeure sensible »

Les derniers enfants ont quitté Abéché en mars 2008. Personne ne les a aperçus dans les rues de la préfecture du Ouaddaï depuis cette date. À l’intérieur de l’orphelinat qui les avait accueillis d’octobre 2007 à mars 2008, le sujet n’est plus à l’ordre du jour. Enterré.

« Les gamins sont partis mais l’affaire demeure sensible », confie un responsable d’une ONG française. Des expatriés reçoivent pour consigne de ne pas s’approcher des plus jeunes. D’autres sont accusés de voleurs d’enfants. « Le regard des gens sur les Blancs a changé », observe le Père Joël, curé de la paroisse d’Abéché.

Les mois suivants, la région peuplée par des centaines de milliers de réfugiés du Darfour et de déplacés tchadiens a sombré dans la violence. En mai 2008, le chef de mission de Save the children, Pascal Malingre, était assassiné par des hommes armés non identifiés, alors qu’il accompagnait un convoi humanitaire vers Adré, la ville limitrophe du Soudan.

Ce Français devait mener à bien des programmes socio-éducatifs et nutritionnels dans les localités des enfants de l’Arche de Zoé, toutes situées à cheval entre le Soudan et le Tchad. Sa mort a mis un coup d’arrêt aux projets.

Des enfants officiellement appelés « orphelins du Darfour »

Les ONG étrangères ont peu à peu quitté la zone frontalière sillonnée par les brigands et les rebelles. Les rares véhicules humanitaires qui s’aventurent encore entre Abéché et Adré sont escortés par des gendarmes ou des policiers. La piste défoncée serpente entre les cours d’eau asséchés et les collines.

Le chauffeur, Ahmat, regarde à gauche, à droite, aux aguets. Il désigne un trou dans le toit du 4×4. « C’est une balle tirée par un coupeur de route », précise-t-il. Les attaques ont fortement diminué depuis le début de l’année. Il n’empêche. Le chauffeur ne se détend qu’en vue d’Adré.

L’Arche de Zoé avait pris ses quartiers au cœur de la ville en 2007, pour rassembler des enfants officiellement appelés« orphelins du Darfour ». Trois ans plus tard, les Européens ont déserté ce gros bourg écrasé de chaleur, privé d’eau et d’électricité, dont les dernières maisons mordent la frontière de la province soudanaise du Darfour.

Les rues sablonneuses sont quadrillées par des militaires de la nouvelle force mixte soudano-tchadienne et des hommes du renseignement. La ville, sous étroite surveillance, est traditionnellement l’une des premières cibles des rebelles venus du Soudan.

Les familles se battent contre l’oubli

Au détour d’une maison en brique séchée, surgit un passant avec un vieux tee-shirt au nom « Children Rescue », le nom sous lequel l’Arche de Zoé opérait au Tchad. « Il s’agit sans doute d’un ancien employé de l’association », précise le maire, Ousman Adoum Awad.

« Aux débuts, tous ceux qui avaient travaillé aux côtés des Français se cachaient, ils avaient peur, poursuit-il. Puis les gens sont passés à autre chose. » De loin en loin, la municipalité prend des nouvelles des enfants. « Il n’y a personne pour s’occuper de leurs droits, note le maire. Pas de suivi. Rien. »

Les familles se battent, pourtant, contre l’oubli, l’indifférence, les promesses non tenues, la bureaucratie, l’éloignement des centres de décision. « On n’a pas baissé les bras », jure Ibrahim Oubali Mahomet, père de trois enfants « volés » par l’Arche de Zoé.

Ce paysan de l’ethnie masalit n’a rien oublié, rien pardonné. Sa colère s’est simplement transformée en rage froide contre l’Arche de Zoé, contre son directeur Éric Breteau, contre l’ancienne puissance coloniale qui voulait « déporter ses garçons », Hamza, Ami, Ahmat.

Il se rappelle que sa « maman lui manquait »

Aujourd’hui, les trois frères sont respectivement âgés de 10, 8 et 6 ans. Habillés d’une belle djellaba blanche, les pieds nus, ils écoutent en silence leur père égrener ses souvenirs de l’affaire.

« Des Tchadiens de la commune nous avaient dit que des Blancs avaient ouvert une école à Adré, pour apprendre l’arabe et le français », raconte-t-il. Marié à deux femmes, l’agriculteur musulman a 14 enfants. La scolarité n’est pas gratuite. Pourquoi aurait-il refusé d’envoyer trois de ses fils aux cours de l’Arche de Zoé ?

Ibrahim Oubali Mahomet n’évoque jamais l’affaire avec son épouse ou ses garçons. Le plus jeune a effacé son périple de sa mémoire, et se rappelle surtout que sa « maman lui manquait ».

L’aîné a gardé des souvenirs plus précis. Il insiste sur sa grande frayeur lors de son départ vers Abéché, ainsi que sur les faux pansements dont l’avaient affublé les membres de l’Arche de Zoé dans le but de parfaire leur déguisement de réfugiés soudanais. « J’ai compris qu’on nous trompait à ce moment-là. J’ai eu peur et j’ai essayé d’avertir les autres. Puis je me suis mis à pleurer », raconte-t-il.

Hamza et ses frères sont désormais scolarisés à l’école d’Adré. Pendant les longues vacances de la saison des pluies, ils suivent des cours supplémentaires au centre coranique. L’aîné se rêve gouverneur, voire ministre.

« C’est de la politique entre la France et le Tchad tout ça »

« Mes fils m’ont dépassé. Ils savent lire et écrire, se réjouit Ibrahim Oubali Mahomet. C’est notre ignorance qui a rendu possible l’affaire de l’Arche de Zoé. Dans l’ancien temps, nos parents fuyaient l’éducation. »

Ibrahim Oubali Mahomet insiste pour montrer les cahiers de ses enfants remplis de divisions et d’additions. Le message est clair : au visiteur français, il entend démontrer qu’il est un bon père, qu’il prend soin de sa famille et qu’il a été victime des mensonges d’Éric Breteau et de ses assistants.

« Il m’arrive parfois d’être montré du doigt par des habitants du quartier, insiste-t-il. La rumeur publique nous accuse d’avoir vendu nos gamins aux Blancs. Quand je tente de me justifier, je lis du scepticisme dans le regard de mes interlocuteurs. »

Le paysan n’attend pas grand-chose d’un nouveau procès en France. Une nouvelle audience pour quoi faire ? Les responsables de l’Arche de Zoé n’ont-ils pas été condamnés ? « C’est de la politique entre la France et le Tchad tout ça », conclut-il.

Des titres de propriété ou du matériel agricole

Après avoir assisté au procès en 2007, à l’extradition des condamnés vers leur pays d’origine puis leur libération, il n’a guère confiance en la justice de l’ancien colonisateur. « Mes enfants ont failli être enlevés, martèle-il. Je veux que les responsables soient punis et que l’on obtienne des réparations pour le préjudice. »

Ibrahim Oubali Mahomet a tout de même obtenu un premier dédommagement. À chaque famille de la partie civile, l’État tchadien a versé 3,7 millions de francs CFA (environ 5 600 €) en 2008. Autant dire une petite fortune : le revenu mensuel moyen d’un fonctionnaire tchadien n’atteint pas les 100 000 francs CFA (151 €).

Cet argent a permis à Ibrahim Oubali Mahomet de quitter son village à la frontière, d’acheter un terrain à Adré, de construire un abri en terre séchée et d’y installer ses proches. « Le reste de la somme a été dépensé à la scolarisation des enfants », assure-t-il.

Beaucoup de parents « trompés » par l’Arche de Zoé se sont offert des titres de propriété ou du matériel agricole.

« À chaque fois que j’aperçois un Blanc, je pense à l’Arche de Zoé »

C’est le cas de Zenaba Oubali, veuve de 35 ans, qui avait confié ses deux plus jeunes garçons à l’association. Avec son argent en poche, elle a érigé une clôture autour de sa maison, installé des latrines, bâti deux nouvelles chambres pour ses huit enfants. La paysanne a aussi investi dans une charrette, une presse à huile, des poules, qui lui ont permis de diversifier ses faibles revenus tirés de l’agriculture pluviale.

Assise sur une natte au milieu de son jardin, la tête enveloppée d’un foulard, Zenaba Oubali surveille Youssouf, 8 ans, et Mahamat 9 ans, juchés sur leur vélo déglingué, un souvenir de leur passage à l’orphelinat d’Abéché. La mère au visage fatigué cherche timidement ses mots.

« Ici, une femme n’est pas souvent invitée à prendre la parole en compagnie des hommes », explique le traducteur. A fortiori quand il s’agit d’étrangers. « À chaque fois que j’aperçois un Blanc, je pense aussitôt à l’Arche de Zoé », commence-t-elle.

Son fils Youssouf garde aussi ses distances. Il consent à venir s’asseoir lorsqu’un oncle le rassure sur les intentions de ses hôtes. Chez lui, visiblement, l’affaire a laissé de mauvais souvenirs. Il rêve encore de sa séparation et de son séjour à Abéché, et c’est toujours le même scénario qui revient.

« Je vois des Blancs qui nous enseignent et qui nous mentent en même temps », lâche-t-il. Sa mère dit se réveiller en sursaut la nuit, cherchant à tâtons ses deux garçons qu’elle a cru ne plus jamais revoir. « Ils sont surprotégés par rapport aux aînés », reconnaît-elle.

L’amertume d’avoir été dupé par de belles paroles

Zenaba Oubali a longtemps vécu avec un sentiment de culpabilité, voire de honte. Comment a-t-elle pu faire confiance à des étrangers ? Aujourd’hui, demeure l’amertume d’avoir été dupé par de belles paroles.

« Des chefs locaux m’avaient assuré du sérieux de l’ONG », se souvient l’agricultrice qui venait de perdre son mari. « Autour de moi, beaucoup de gens voulaient inscrire leurs enfants dans cette école où ils devaient être nourris et soignés. Mes deux aînés n’ont jamais appris à lire. J’ai voulu que les deux derniers réussissent. »

Entre Zenaba Oubali et les autres familles abusées par l’Arche de Zoé, des liens se sont tissés et les échanges sont réguliers. Tous ont vite compris l’importance de s’organiser pour défendre leurs droits, titiller leurs avocats, et faire entendre leurs voix auprès des autorités à N’Djamena.

Eduquer les jeunes générations

Ces deux dernières années, trois délégués d’Adré et deux autres de Tiné ont donc multiplié les allers-retours dans la capitale. Objectif, obtenir le versement de la totalité des dédommagements promis par le gouvernement d’Idriss Déby, soit près de 6 millions d’euros.

L’argent doit être réparti entre les avocats (12 %), les enfants (37 %), les parents (21 %), et les communautés villageoises (30 %). Moins d’un tiers de la somme a été débloqué à l’heure actuelle.

Sur place à N’Djamena, Saleh Adoum Siam suit le dossier au nom des victimes. Colonel dans l’armée de terre, il est chef de l’ethnie masalit dont sont issues la majorité des familles. Pour l’officier, « il est urgent de construire des écoles, éduquer les jeunes générations, sensibiliser les parents. Sinon, nous connaîtrons de nouveaux scandales comme celui de l’Arche de Zoé. »

Olivier TALLES , à N’Djamena, Abéché, Adré (Tchad)


Les membres de l’Arche de Zoé rattrapés par la justice française

Après avoir été graciés par le président tchadien, les anciens de l’Arche de Zoé tentent de tourner la page. Mais la menace d’une condamnation par la justice française pèse sur eux

On les a vu unis à l’occasion de leur procès à N’Djamena (Tchad) en décembre 2007. Soudés à l’heure de leur condamnation à huit ans de travaux forcés pour « tentative d’enlèvement ». Solidaires à l’heure de rentrer en France purger leur peine.

Il aura fallu la grâce du président tchadien Idriss Deby, quatre mois plus tard, pour que les six membres de l’Arche de Zoé recouvrent la liberté et prennent des chemins bien différents. Aujourd’hui, les « anciens de l’Arche » ne gardent contact que de loin en loin.

Éric Breteau et Émilie Lelouch, les deux acteurs principaux de l’expédition tchadienne, ont repris un temps leur emploi d’ambulancier dans le sud de la France. La jeune femme, qui a fait l’école du cirque, en aurait depuis peu monté un en Afrique, aux dires de ses anciens compagnons.

L’heure n’est toutefois pas à la sérénité. Éric Breteau et Émilie Lelouch sauront prochainement si la justice – française cette fois – les renvoie devant le tribunal pour « escroquerie », « aide au séjour régulier de mineurs étrangers en France » et « exercice illégal de l’activité d’intermédiaire en vue d’adoption ».

Dix ans de prison et de 750 000 € d’amende

Des chefs passibles de dix ans de prison et de 750 000 € d’amende. « Ils sont angoissés mais surtout révoltés, assure leur avocat, Me Gilbert Collard. Ils n’ont jamais voulu faire de mal à personne. »

Mis en examen pour les mêmes motifs, le docteur Philippe van Winkelberg se montre placide. « Ce que l’on redoutait le plus avec mon épouse, c’était d’être privés d’adoption. Le fait que l’on soit fichés “Arche de Zoé” par les autorités françaises risquait de nous mettre en difficulté. » Le couple vient d’accueillir une petite Russe de quatre ans.

« Le bonheur d’être parent nous fait relativiser tout le reste ! » Qu’on n’attende pas du praticien de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence) quelques remords. « Il y a bien eu des faiblesses dans l’expédition mais nous étions habités par les meilleurs sentiments… » Comme ses acolytes, il reste convaincu que les enfants destinés à être accueillis en France étaient, pour une bonne part, des orphelins.

Il estime surtout que le pouvoir tchadien se moque de leur sort. « J’ai écrit au président Deby pour lui annoncer que toutes les familles d’accueil, à commencer par moi et ma femme, étaient prêtes à parrainer un de ces enfants jusqu’à ses 18 ans. Nous n’avons jamais eu de réponse… »

Faire annuler sa condamnation tchadienne

Même certitude du côté d’Alain Péligat, le « logisticien » de l’équipée. Tout n’a pourtant pas été facile. Pour sa famille d’abord. En son absence prolongée, son épouse et ses sept enfants (dont trois adoptés) ont dû compter sur la solidarité de sa petite ville de Mourmelon-le-Grand (Marne).

« Des anonymes sont même venus déposer des sacs pleins de nourriture sur le seuil de notre porte », raconte le père de famille. À son retour, ce sont les troubles de sa petite dernière, Kalya, âgée de 5 ans, qui l’ont longtemps préoccupé.

« Lorsque je suis parti, nous venions juste de l’adopter. Durant mon absence, elle répétait qu’il fallait chercher un autre papa… » Le baroudeur, contrairement à ses compagnons, ambitionne de faire annuler sa condamnation tchadienne. « C’est une sentence inique. Et de toute façon, je ne renonce jamais ! » Une procédure qui s’ajoute donc aux poursuites françaises qui le visent, comme les trois prévenus cités plus haut.

Tous ne sont pas aussi jusqu’au-boutistes. Nadia Mérimi a repris sa vie d’infirmière en région parisienne. Son souhait ? Ne plus entendre parler de l’affaire. « Elle est en train de tourner la page », assure Alain Péligat, devenu un ami depuis « l’affaire ».

« Trompé par les leaders du groupe »

De son côté, le pompier Dominique Aubry a coupé les ponts avec le groupe. « Ce n’était pas un militant dans l’âme, justifie son avocat Me Olivier Desandre-Navarre. Il a l’impression d’avoir été trompé par les leaders du groupe. » Le pompier a récemment épousé l’une des femmes du comité de soutien mis en place pour sa libération. Comme Nadia Mérimi, il devrait échapper aux poursuites judiciaires françaises.

En parallèle, les six membres de l’Arche de Zoé doivent encore six millions d’euros aux parties civiles tchadiennes. Toutefois, l’identité de ces dernières ne figurant pas sur le jugement, ces sommes ne peuvent être réclamées à l’Arche de Zoé.

Marie BOËTON


L’Arche de Zoé : chronologie d’une affaire très médiatisée

25 octobre 2007 : plusieurs bénévoles et responsables de l’association, qui accompagnaient un groupe de 103 enfants sur le point de quitter le Tchad, sont arrêtés par les autorités du pays, de même que les membres d’équipage de l’avion affrété à cet effet auprès d’une société espagnole.

30 octobre : les neuf Français sont inculpés d’enlèvement de mineurs et d’escroquerie, les sept Espagnols de complicité d’enlèvement.

3 novembre : Nicolas Sarkozy se rend au Tchad. Ce même jour, la justice tchadienne libère les trois journalistes français et les quatre hôtesses espagnoles qui sont ramenés dans leurs pays respectifs dans l’avion présidentiel français après une conférence de presse commune Sarkozy-Deby.

9 novembre : les trois Espagnols et le pilote belge sont remis en liberté.

21 décembre : ouverture du procès devant la cour criminelle de N’Djamena. Cinq jours plus tard, les six membres de l’association sont condamnés à huit ans de travaux forcés et à verser solidairement 4,12 milliards de francs CFA (6,5 millions d’euros) aux familles des enfants.

28 décembre : les condamnés sont rapatriés en France pour purger leur peine et placés à la prison de Fresnes.

28 janvier 2008 : le tribunal correctionnel de Créteil transforme les huit ans de travaux forcés en huit ans de prison ferme.

31 mars : le président tchadien signe un décret leur accordant la grâce présidentielle. Dans la soirée, les six membres de l’Arche de Zoé sont libérés.

Toutefois, quatre d’entre eux restent visés par une instruction menée par le parquet de Paris pour « exercice illégal de l’activité d’intermédiaire en vue d’adoption », « aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France » et « escroquerie ».

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