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Obama et l’Afrique


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RFI, le 05/11/2008 - Le nouveau président américain est, par son père, un Luo de l’ouest du Kenya. L’Afrique est fière, mais beaucoup d’analystes pensent que cela ne changera pas grand chose à la politique africaine des Etats-Unis et que la politique du tout sécuritaire et de la conquête des matières premières continuera d’imposer sa loi.

Khartoum a réagi très vite, à l’annonce de la victoire de Barack Obama. Le Soudan dit espérer une « normalisation » de ses relations avec les Etats-Unis. Pourtant, le sénateur Obama a toujours été très ferme justement sur le Darfour. Il y a deux ans, il s’était rendu dans les camps de réfugiés soudanais de l’est du Tchad. Il y a encore un mois, il utilisait le terme de « génocide » dans un débat télévisé et se félicitait que les forces de l’Onu   et de l’Union africaine aient réussi à l’arrêter. Ferme, Barack Obama l’a été aussi au sujet du Zimbabwe. Le 4 avril dernier, il appelait au respect du verdict des urnes à Harare, où l’opposition venait de remporter les élections législatives.

La démocratie revient souvent dans ses propos sur l’Afrique et la corruption aussi. En 2006, au pays de son père, le Kenya, il soulignait que « les populations ne peuvent pas faire confiance à des gouvernements corrompus pour les protéger ». Obama a également souligné que ces populations « ne peuvent pas non plus compter sur la police, puisque la police est elle- même source d’insécurité ».

Autre cheval de bataille : le sida  . Barack Obama a promis de lancer, après son élection, un plan de 50 milliards de dollars sur cinq ans pour lutter contre le VIH   dans les régions subsahariennes. Sénateur, il a aussi fait voter cette année une loi qui engage les Etats- Unis à participer aux objectifs du Millénaire pour le développement. Pourtant, quel que soit l’intérêt du nouveau président américain pour l’Afrique, beaucoup doutent que le continent devienne une priorité pour Washington. Le chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade le rappelait d’ailleurs ce mercredi : « Barack Obama a été élu par les Américains, pour redresser l’Amérique ».


Publié sur OSI Bouaké le jeudi 6 novembre 2008

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