Accueil >>  Zone Franche >>  Haïti : 2010, et au dela...

Haïti : situation des personnes infectées par le VIH


CNRS - Femmes et sida   - 1er février 2010

Haïti est le pays de la Caraïbe le plus gravement touché par l’épidémie de VIH  /sida  . Avant le séisme du 12 janvier 2010, les estimations portaient à 120 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH   dans le pays, dont 6800 enfants âgés de moins de 15 ans. Face à l’ampleur de la catastrophe, le défi pour le gouvernement haïtien aidé par l’ONUSIDA  , le PEPFAR  , le Fonds mondial de lutte contre le sida  , la tuberculose et le paludisme, ainsi que par des organisations non gouvernementales, consiste à s’assurer que les populations déplacées ont accès au matériel essentiel de prévention.

En Haïti, la transmission du VIH   se fait majoritairement lors de rapports hétérosexuels, souvent associés au commerce du sexe, mais également chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Un premier rapport estime que sur les 120 000 personnes vivant avec le VIH  , un peu moins de 70 000 vivent dans les zones touchées par le séisme. Avant le tremblement de terre, le nombre des personnes sous traitement antirétroviral était estimé à 19 000.

En ce qui concerne les principaux centres de prise en charge des patients infectés par le VIH   :

  • Le GHESKIO (Groupe Haïtien d’Etude du Sarcome de Kaposi et des Infections Opportuniste), officiellement créé le 2 mai 1982 par des Haïtiens, professionnnels de la santé, est le plus ancien groupe de recherche sur I’infection à VIH  , après le CDC (Centers for Disease Control) d’Atlanta. La majeure partie de ce qui est connu sur la présentation clinique, I’épidémiologie, la transmission du SlDA en Haïti, provient du travail accompli par le GHESKIO. L’équipe de pays de l’ONUSIDA   a rencontré le personnel du GHESKIO. Ce centre fournit un traitement à 6000 personnes, dont 80% ont été retrouvées saines et sauves. L’ONUSIDA   rapporte que malgré les dégâts causés à la structure du bâtiment, au matériel, et aux pertes humaines, le personnel du GHESKIO dispose d’un stock suffisant d’antirétroviraux pour faire face aux besoins immédiats.
  • L’Hôpital de la Paix, qui offre des services de prévention de la transmission mère enfant (PTME  ) à Port-au-Prince n’a pu que déplorer la destruction de son stock de médicaments et le manque de moyens pour acheter les substituts de lait maternel nécessaires pour éviter la transmission du VIH   de la mère à l’enfant par l’allaitement. Les services de l’hôpital n’ont repris leur activité que 12 jours après le tremblement de terre.

Depuis le 12 janvier l’objectif est de limiter les interruptions de traitements, d’apporter un soutien nutritionnel aux personnes traitées et de s’assurer de la réouverture des services spécialisés dans la prévention de la transmission mère enfant du VIH  . Lors d’une réunion avec les membres délégués de l’ONUSIDA  , les réseaux de personnes vivant avec le VIH   ont indiqué "qu’ils avaient un besoin urgent de nourriture, d’eau, de tentes et de kits d’hygiène".

Sources :


VOIR EN LIGNE : CNRS - Femmes et sida
Publié sur OSI Bouaké le vendredi 5 février 2010

 

DANS LA MEME RUBRIQUE