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Des milliers de rebelles se désarment au Nigéria


Libération - 04/10/2009 à 18h03

En échange d’une amnistie gouvernementale, ces combattants, dont certains du principal mouvement rebelle (le Mend), vont rendre les armes. La production pétrolière pourrait reprendre rapidement dans le sud du pays.

Des rebelles venant de désarmer le 3 octobre à Port-Harcourt.

A bord d’embarcations, des milliers de combattants rebelles du sud du Nigeria ont suivi leur chef, surnommé Tompolo, à destination d’un camp où ils se désarmeront en échange de l’amnistie gouvernementale qui est arrivée à échéance.

Tompolo, un héros régional, est le dernier des grands dirigeants rebelles du sud pétrolier à se rallier à l’offre gouvernementale. Il l’a acceptée samedi tard dans la soirée lors d’une rencontre avec le président Umaru Yar’Adua.

Deux autres dirigeants rebelles très connus, Ateke Tom et Farah Dagogo, avaient auparavant donné leur accord à cette proposition sans condition destinée à rétablir le calme dans la zone pétrolière afin que le pompage puisse reprendre pleinement.

Tom et Dagogo, qui dirigeaient le principal groupe armé du sud, Mend (Mouvement pour l’émancipation du Delta du Niger), avaient rendu leurs armes samedi soir avec leurs hommes à Port-Harcourt, principale ville du sud.

Meilleur partage de l’or noir

La production d’or noir dans ce pays a connu une baisse importante ces trois dernières années en raison des attaques rebelles contre les installations et contre le personnel passant de 2,6 millions de barils par jour à 1,7 mjb.

Les rebelles affirmaient se battre pour un partage plus équitable de la manne pétrolière dans le sud où les multinationales opérant sur place ont porté atteinte à l’environnement sans aider au développement de leur région, essentiellement dans le Delta du Niger.

Annoncée par Yar’Adua le 25 juin, l’offre d’amnistie inconditionnelle aux combattants du delta du Niger - en proie aux violences depuis 2006 - qui déposeraient les armes, est entrée en vigueur le 6 août et a son échéance avait été fixée à dimanche à 00h00 locales (samedi 23h00 GMT). Les autorités espérent que 10.000 rebelles en profitent.

Pour sa part, le chef historique du Mend, Henry Okah, libéré en juillet après avoir été inculpé de haute trahison, a estimé que la rébellion devrait se poursuivre puisque le gouvernement n’a toujours pas répondu à ce que les combattants réclament.

(Source AFP)


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Publié sur OSI Bouaké le lundi 5 octobre 2009

 

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