Munyurangabo (Liberation Day)

OSI Bouaké - 23 octobre 2009

Le 7 octobre 2009 est sorti sur nos écrans français, un film tourné par un cinéaste d’origine coréenne de nationalité américaine, avec des acteurs rwandais. Je crois que c’est la première fois qu’un film international est tourné en kinyarwanda, sous-titré en français.

Le dossier de presse en pdf est téléchargeable en bas de cet article.

Munyurangabo (Liberation Day)

Un film de Lee Isaac Chung

AFI Fest 2007 - Grand prix du Jury international

Cannes 2007 - Sélection Un certain regard.

• Pays : Rwanda
• Durée : 1h37
• Avec : Josef Jeff Rutagengwa, Édouard Uwayo et Éric Ndorunkundiye
• Réalisateur : Lee Isaac Chung

Synopsis

Afin de renouer avec leurs racines et leur passé, Munyurangabo et son ami Sangwa quittent la ville de Kigali. L’un veut à tout prix venger la mort de ses parents tués lors du génocide et le deuxième veut revoir la maison qu’il a quitté il y a plusieurs années.

Alors qu’ils ne pensaient rester chez Sangwa que quelques heures, les garçons restent plusieurs jours. Issus de deux tribus différentes, leur amitié est mise à l’épreuve lorsque les parents de Sangwa réprouvent Munyurangabo, et lancent comme avertissement que « Les Hutus et les Tutsis sont sensés être ennemis. »

Cannes, samedi 26 mai 2007, par Alain Le Goanvic

Après avoir volé une machette sur un marché de Kigali, Munyurangabo et son ami Sangwa quittent la ville pour entreprendre un voyage vers le passé. Munyurangabo veut venger ses parents tués lors du génocide, et Sangwa souhaite revoir la maison qu’il a abandonnée des années auparavant. Leur amitié est mise à l’épreuve quand les parents de Sangwa, qui se méfient de Munyurangabo parce qu’il n’est pas de la même ethnie, annoncent : "Les Hutus et les Tutsis ne pourront jamais s’entendre".

Un cinéaste d’origine coréenne, et de nationalité américaine, filme des acteurs rwandais... et aborde le souvenir du génocide rwandais au travers de l’histoire de deux adolescents, l’un Hutu (Sangwa) l’autre Tutsi (Munyurangabo). Ils quittent la capitale, Kigali, pour se rendre au village. Il est question de rendre justice, et les deux garçons envisagent même de tuer un villageois, convaincu d’avoir participé aux massacres. Mais les choses se compliquent. Le père de Sangwa (Hutu), reçoit mal son fils, qui n’a pas donné de nouvelles pendant trois ans. Puis peu à peu la confiance s’instaure et le père remercie chaleureusement son fils des travaux de réparation d’un mur du jardin mais le dissuade de fréquenter son ami Tutsi. Et de vexations en rebuffades, Munyurangabo évoque avec émotion l’assassinat de son père et la mort de sa mère, peu après. Ce père, il ne l’a pas vraiment connu, il n’en a pas la mémoire, car toutes les photos de lui ont été détruites. Il soupçonne que le père de Sangwa était un criminel du génocide. L’amitié résiste mal. Pourtant Sangwa est définitivement rejeté par son père, car il a su le projet des deux jeunes. Il chasse so fils de la maison familiale. Les jeunes marchent séparément sur le chemin de terre rouge...Rencontre de Sangwa avec un jeune poète qui lui déclame le poème composé pour la Fête de la Libération du Rwanda : hymne à la réconciliation et à la fraternité. Il faut y croire, le film semble le dire, tant mieux !

Munyurangabo

Dossier de presse