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SIDA et G8 : l’heure de vérité



En 2005, le G8 s’est engagé à ce que, d’ici à 2010, tous les malades du sida   aient accès à la trithérapie. Certes des progrès ont été réalisés : selon le rapport des Nations unies rendu public le 17 avril, 28% des besoins en rétroviraux seraient couverts dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Mais ces avancées ne doivent pas masquer la terrible menace qui continue de peser sur l’avenir des pays les plus démunis. La santé, le capital humain d’un pays est toujours, faut-il le rappeler, son premier facteur de croissance. Nous ne pouvons plus attendre, sauf à risquer de voir tous les efforts de développement des cinquante dernières années définitivement compromis. Le prochain sommet du G8 aura lieu les 6 et 8 juin en Allemagne. Quelles sont les conditions de ce rendez-vous décisif ? Le premier obstacle à l’accès universel aux traitements est bien connu : c’est le problème du prix. Il existe bien des versions génériques de ces médicaments, de l’ordre de "seulement" 120 euros par an, mais, en raison des brevets, elles ne sont licites que dans peu de pays. Le G8 a évoqué ce problème lors du sommet de juin 2006, en rappelant que, d’après l’OMC, les pays en développement ont le droit de lever les brevets et d’importer des génériques à des fins de santé publique. Les conditions d’une flexibilité existent, pour peu qu’on ait le courage de les utiliser. La Thaïlande l’a fait en décembre dernier, et le résultat se passe de tout commentaire : en quatre mois, les prix ont déjà baissé de plus de 55%.


Publié sur OSI Bouaké le jeudi 7 juin 2007

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